vendredi 12 octobre 2007

Simplisme droitier


Je constate autour de moi que tout un chacun même de gauche est contaminé par les idées simplissimes de la droite libérale. Ainsi l'idée que l'augmentation de l'espérance de vie justifie l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite s'impose-t-elle comme une évidence même auprès des ouvriers...

Il y a deux ans, c'est dire si on a bien fait de "m'égaliser", moi le serviteur de l'Etat, à 40 ans de cotisations au lieu de 37,5 puisque cette année là, nous avions gagné deux ans et demi d'espérance de vie à la naissance, rien que depuis 1994.

Nous avions même gagné, 12,5 ans depuis ma propre naissance en 1947 et 7,5 ans depuis mon entrée dans la fonction publique en 1966, date à laquelle je croyais signer à un salaire certes minable mais pour la sécurité de l'emploi, le travail d'intérêt général et des vacances finales au bout de 37 ans et demi.

Au rythme actuel d'amélioration de cette espérance, Fillon s'apprête sans doute à nous taxer d'un trimestre chaque année, en ce qui concerne le début, sans cesse reculé, de ces vacances finales.

J'ai juste tapé "espérance de vie" sur Google (ce qu'il faut toujours faire en face des édits d'industrie du simplisme droitier). J'en ai tiré en deux secondes deux réflexions fort utiles

1) L'allongement de l'espérance de vie ne se fait pas uniquement par allongement des vacances finales, elle se fait aussi par diminution de la mortalité aux âges intermédiaires ou infantiles, ce qui, soit dit au passage augmente automatiquement la masse des cotisants et la durée moyenne de leur activité donc le montant des cotisations. Bon d'accord après des progrès énormes sur la mortalité infantile (ce qui équilibre les régimes !) c'est surtout, ces toutes dernières années, sur les vieux chnocs qu'on fait des miracles médicaux mais il faut reconnaître du même coup qu'ils ne sont plus très opérationnels et qu'il faudrait leur calculer une espérance de vie en pleine possession de leurs facultés...ce qui pour beaucoup interdirait de dépasser 60 ans...

2) A 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de cinq ans à celle d'un cadre de l'industrie (ne parlons pas de celle d'un feignant comme moi) comment fait-on ?

Permettez que j'ajoute à ces deux remarques objectives une de mes provocations extrêmes centristes

Tout cela part du postulat que l'allongement des vacances finales est payée par les salariés eux-mêmes et laisse les comptes de l'entreprise ou du service public (employeurs et bénéficiaires) en dehors des "égalisations" successives liées à cette progession de l'espérance...

...moi pas !

dimanche 7 octobre 2007

Cry Me A River

La version de Diana Krall ayant disparu de youtube ("This video has been removed due to terms of use violation") et la sublime version d'Ella 1965 (?) restant introuvable, vous aurez celle de Lulu...pas si mal...

samedi 6 octobre 2007

Les strumpfs par John Boorman ?

Revu l'excellent "Délivrance" de John Boorman, comme une illustration d'une autre totale incompréhension entre humains à 23 paires de chromosomes mais néanmoins totalement étrangers, comme exemple aussi d'un strumpfisme de la consanguinité.

La symphonie de notes d'espoir que constitue le duel banjo guitare au hameau avant la descente de la rivière... vers l'enfer... redonne du grain à moudre mais le silence et l'indifférence finale du gamin inquiètent...

Néanmoins, si on chantait ou jouait au lieu de parler !

voyoucratie (suite)

emprunté à grain vert, allez-y
Voyoucratie disais-je avant hier en reprenant l'Huma, une fois n'est pas coutume, à propos d'EADS.

Au moment ou éclate ce scandale et ou il semble, en définitive, que le rachat par la caisse des dépôts et consignations des titres surévalués ait été autorisé par Bercy, Rachida Dati en remet une couche (de voyoucratie) avec le chantier de la dépenalisation du droit des affaires par lequel passe sans doute celui de la moralisation des marchés financier ?

Selon Rachida, il y aurait "un risque pénal excessif", en France "Ce risque entraverait l'activité économique" et pèserait "sur l'attractivité économique de la France".

Je vous conseille la fréquentation des sites consacrés aux pratiques anticoncurrentielles françaises et notamment celui du conseil de la concurrence. Vous pourrez régulièrement y comparer "le dommages à l'économie" causé par de telles pratiques (passage souvent saboté mais prenez seulement 5% des chiffres d'affaires concernés )(exemple)... et les sanctions administratives, correspondantes (pénales c'est possible mais on évite le plus souvent d'envoyer au procureur au contraire des USA où c'est pénalisé à fond...au fait Rachida théoriquement bonjour l'attractivité aux states).

Pas le moindre début de sanctions même administratives "proportionnées à la gravité de l'acte" dans tout cela, pratiquement pas de poursuites pénales individuelles... beaucoup d'arrangements avec la lettre du droit...tout en esprit ce droit de la concurrence.

Pourtant, entre supposés concurrents, c'est souvent le partage du marché, le gonflement des marges (souvent +20% sur les prix) et la confiscation libérale de plusieurs centaines de millions voire plusieurs milliards d'euros à l'économie, c'est-à-dire in fine au consommateur, à vous et à moi. Je suis certain qu'on nous a ainsi brûlé à chacun l'équivalent d'une voiture neuve sur une vie. St-Dizier à côté c'est de la broutille !

Rachida est en même temps, et là j'étais plutôt d'accord, sur le chantier de la désautomatisation des remises de peine.

Mais avec ce parallèle des peines en col blanc, je vais finir par rejoindre ma famille d'origine...dans la rue...à brûler des voitures

vendredi 5 octobre 2007

concours de strumpfettes en burkas mouillées...

y a  du nouveau au hammam
Je passais hier devant ma télé vers 21H50, l'oeil distrait...
Quelque chose d'inhabituel m'arrête...ce n'est pourtant qu'"envoyé spécial" mais pour une fois les "grands reporters" ne sont ni à la fête de la bière à Munich, ni dans les coulisses de la jetset. Ils semblent, pour une fois, être allés où ça craint...

Je reste en arrêt devant deux jeunes palestiniennes en burkas noires, et jolis yeux, interwievées sur une plage de Gaza, plage dont on nous dit qu'elle a été prise, à coups de roquettes, à la bourgeoisie du Fatah (expulsée, trucidée, embastillée nul ne sait).

Réinvestie aujourd'hui par le peuple des baigneurs du hamas, ladite plage offre le spectacle de barbus rasés, en slip, d'enfants à bouées et d'une multitude de baigneuses en burkas tantôt moulées, tantôt gonflées par les vagues...

On demande aux deux petites perruches noires, si ce n'est pas gênant de se baigner ainsi, voilées jusqu'aux yeux.

Réponse en coeur, l'oeil convaincu : "pas du tout, au contraire..." (toujours libidineux je traduis elles n'ont rien en dessous ?)... "et puis nous irons au paradis. Par contre les dévergondées vont souffrir..."

Je reprend mon chemin vers ma bière... attéré...Des strumpfs là aussi...des engins, des créatures, des denrées...

Inutile de chercher à comprendre...des denrées comme dans "la soupe aux choux".

Bon en plus, j'veux pas trop insister, mais si vous avez déjà vu un concours de burkas mouillées, j'vous jure que c'est plus bandant que le monokini. En plus, je le constate ici, pas très attentives aux éclats qui dépassent parfois à l'occasion d'un faux mouvement, ni aux angles morts de replis ténébreux, les fatmas...

Une fois ou deux doudou s'est baignée en pareo, ici. Mais doudou, elle dégage trop!...On a remballé assez vite... une vraie bombe qui a déplacé, l'oeil curieux, la moitié de la population masculine de cette plage paumée où nous étions ce dimanche là, les seuls mécréants...

"L'esprit de ces sauveurs était fait de lacunes; mais dans chaque lacune ils avaient placée leur folie, leur bouche-trou qu'ils ont appelé Dieu" Nietzsche Ainsi parlait Zarathoustra

jeudi 4 octobre 2007

En route vers la voyoucratie...


Sarko va aussi s'en occuper ! Il l'avait annoncé par avance. Initié qu'il est, il avait devancé l'info du jour sur EADS, en donnant l'opportun coup d'envoi, il y a quelques jours, d'une campagne automnale de "moralisation des marchés".

Toujours en avance d'un coup le Sarko, au cas particulier l'avance du bûcheur au parfum des scandales inévitables du lendemain... car l'info qui motive cette nouvelle offensive est là, libérale au possible, gênante pour l'Etat et le Medef (même combat), elle déclenche aujourd'hui le tollé général : selon une "note préliminaire" de l'Autorité des marchés financiers, transmise au parquet de Paris, la direction et les actionnaires du groupe EADS se seraient rendus coupables d'un "délit d'initiés massif"... et l'Etat connaissait la situation.

Autrement dit, avant que les difficultés d'Airbus ne soient connues,(et en plus avant avant que quelques ventes fermes ne fassent remonter les cours ces derniers jours) les principaux dirigeants du groupe EADS et de sa filiale Airbus auraient vendu massivement des morceaux de leur entreprise, en retardant la publication des informations qu'ils détenaient sur leurs difficultés, accélérant ainsi l'effondrement des cours.

Le rapport serait "accablant pour les groupes Lagardère, DaimlerChrysler, actionnaires d'EADS, ainsi que pour les principaux dirigeants du groupe européen et de sa filiale Airbus" dit le Figaro. "Le ministère des Finances également informé des difficultés à venir, aurait pourtant donné, à l'époque, son feu vert à la vente des actions détenues par Lagardère".

Tout cela sur fond de parachute doré de Noël Forgeard, ex PDG du groupe Lagardère : un parapente il est vrai : seulement 6 millions d'euros plus une prime de non-concurrence de 2,4 millions d'euros !

Airbus se redresse un peu actuellement, preuve en plus des vues à court terme de tous ces parachutistes.

Des voyous libérés en voyoucratie libérale, car le délit d'initié est le pain quotidien du capitaliste financier et le moteur fou de la mondialisation. Des milliers d'infractions individuelles par jour rien qu'en France et une sanction spectaculaire de loin en loin. Voler en col blanc y a qu'ça de vrai!

Mais le président vitaminé va moraliser avec l'aide du Medef !

Vive la main invisible de dieu !

mercredi 3 octobre 2007

Le trou de la sécu ? Libéral mon Fillon

putain déjà l'automne!
Va falloir que je prenne mon anti grippe!

On finit par avoir mauvaise conscience, on pense au trou de la sécu !

Abyssal qu'il nous dit le Fillon, puits sans fond de l'inflation des charges sociales qui plomberait la compétitivité des entreprises françaises...et d'y aller, pour l'équilibre, de franchises diverses qui pour l'instant ne font pas très mal, même à un gros consommateur (et cotisant) comme moi, mais qui ont pour seul objectif de faire rentrer, par le biais du plafond, les remboursements de toutes natures dans le périmètre de la régulation "à la main" par les Fillons de demain, car l'actuel, quant à lui, va vite en prendre plein la tronche à surenchérir sur le vitaminé président.

Jamais on ne parle des choix politiques et sociaux qui fondent la sécurité sociale et surtout du détail des flux...

Réfléchissez amis blogueurs à ceci, très simplement, sans insister, juste pour voir comme ça tourne la tête (à gauche) :

1) Le système français d’assurance maladie bénéficie d'un financement collectif, puissamment solidaire, qui assure la meilleure santé possible de tous (et au fond la meilleure consommation libérale et la meilleur activité libérale qui soit, la bonne forme des salariés et qui contribue ainsi à la productivité et à la croissance ?...Il est en déficit pas si terrible en pourcentage

2) côté dépenses, tout cela finit, hors partie publique de l'hôpital public (les salariés), dans les caisses d'un système de soins essentiellement libéral, qui vit dans une certaine opulence que l'impôt direct sur les revenus ou sur les sociétés ne semble guère rééquilibrer ?

Nos cotisations sociales sont aussi les recettes des médecins, chirurgiens, pharmaciens, laboratoires pharmaceutiques, industriels des appareillages médicaux, chirurgicaux dont la fortune semble souvent disproportionnée non ?

Le trou de la sécu ? Quand le visite-t-on ?

mardi 2 octobre 2007

Le sud


Un mois et demi pour finir le contrat...et préparer l'enchainement avec un autre pour reprendre le poste au débotté derrière un collègue défaillant...

En fait de retour au pays, annoncé, programmé même, en mars, avec le DRH, un 20 eme démènagement, une nouvelle expatriation pour 16 mois avant la quille, une autre matière juridique à retravailler, un autre pays à apprendre...d'où le silence radio

En plus, depuis samedi 4H du matin, avec ma doudou toute neuve mais quand même sous sintron et bas de contension (résille!), on visite le fin fond du pays... à fond la caisse, 1000 km de tourisme au pas de charge, au milieu de rien jusqu'aux bourgades mythiques du sud qu'on avait pas encore vues (température extérieure 38 à 18H, l'ordinateur de bord doit déconner).

De belles choses et beaucoup de poussière et de désordre, beauté desespérante du sud, des vieux en robe blanche allongés à même la poussière pour converser, des joueurs de pierres serrés en rond épaule contre épaule autour du tapis de jeu, le goût du contact... une vaste impression de gentillesse mais d'incomprehension mutuelle au fond. Barbiche! M'sieur Michel, Princesse, Gazelle, les autochtone nous hèlent...des portes feuilles ambulants que nous sommes ! Au milieu du besoin, de l'envie! De grosses proies fluos telles qu'en l'oeil prismatique et infra rouge de moustiques bavards...des mécréants que nous sommes aussi!...autant dire rien...

La faute à dieu ça ! j'espère qu'il a une bonne excuse comme dit woody