samedi 31 mars 2007

L'ICANN, plus important que les présidentielles françaises


L'ICANN vient de prendre une bonne décision.
Organisation de droit californien, sans but lucratif, mondialisée dans sa composition, l'internet Corporation for Assigned Names and Numbers est chargée d'allouer l'espace des adresses Internet et de gérer le système des noms de domaines.
Elle vient de rejeter la proposition de créer des adresses en ".xxx" pour les sites web à caractère pornographique.
Le risque d'entrer dans la régulation des contenus et le risque de catégoriser les contenus, deux risques majeurs pour les libertés, sont ainsi temporairement écartés.

Tout cela, mine de rien, est fichtrement plus important et plus opérationnel que les mini décisions que pourra prendre M. ou Mme Sarkobay-Royal, président de la République française, autorisé à jouer, avec ses petits camarades, dans la cour de récréation de l'Europe à 27 (dans la salle des maîtres : la commission européenne et le grand capital comme disait Georges).

Pour fêter la bonne décision de l'ICANN, un petit filigrane dénudé de ma doudou.

vendredi 30 mars 2007

Le bout du tunnel !

Après plusieurs billets très noirs et quelques reproches à cet égard de doudou, j'avais décidé, ce matin, que je bloguerais positif quoi qu'il arrive.

Là-dessus, je reçois, comme chaque jour, quelques infos passionnantes de "la chronique Agora", une chronique bousière impertinente et icônclaste que je lis avec grand intérêt, notamment pour les petits secrets du monde économique, monétaire et financier, qui y sont régulièrement commentés.

Et là, me voilà "redéclenché" mondialisation par quelques infos sur les salaires indiens et chinois, ainsi il est vrai, que par le symbole du jour, le rapprochement à faire entre les succès de Laure Manaudou et l'échec concomittant de son sponsor Arena (délocalisation inévitable).

Un quart d'heure distrait sur les horaires de bureau, sur le coup de 12H45, et me voilà parti à simuler par mes propres moyens (et grâce aux indications statistiques fournies par la chronique Agora), la vitesse à laquelle nous avons des chances de refaire surface, après le bouillon que constitue l'irrépressible tsunami des délocalisations imposé par le grand capital, comme disait Georges Marchais.

Et là bingo, le scoop, la bonne nouvelle, le bout du tunnel !!

J'explique :

Les salaires du niveau technicien très qualifié, à ingénieur ou cadre commercial augmentent annuellement de 14% en Inde et de 8% en Chine. Pour parler du niveau de ces salaires, il semble qu'en Inde notamment, les cadres raisonnent eux aussi mondialement, ce qui a pour conséquence de maintenir une forte pression à la hausse sur les salaires internes...par concurrence avec le marché mondial du salariat...vous suivez le retour de bâton?

D'ailleurs selon l'étude citée par Agora, les cadres indiens ne seraient plus très loin déjà, d'être payé à la moyenne mondiale.

Négligeons "à bon droit" les salaires toujours ridicules (qui augmentent aussi, mais beaucoup moins vite), du sous prolétariat asiatique, contenus, encore pour quelques temps, par la pression de l'exode rural, négligeons, à bon excient, puisque au fond, ce qu'on nous rabache (à gauche comme à droite) c'est que l'avenir des jeunes français est dans la matière grise, l'extrême technicité et que leurs concurrents sont les techniciens asiatiques et roumains, pour faire court. Faisons comme si, en outre toute la banlieue, bossait pour acheter ses tickets de metro, dans cette perspective (un peu de négatif dans le positif).

Négligeons également pour l'exactitude des calculs, la baisse de nos salaires. J'ai bien dit baisse car macro économiquement, il faut comparer le vieux de 50 ans, jeté comme un kleenex, et le jeune de 25 ans, embauché en remplacement... et payé comme un roumain.
Négligeons cette baisse, difficile à estimer (je n'ai pas le temps) puisqu'elle ne ferait que conforter le rattrapage que j'espère démontrer.
Supposons que le rythme moyen asiatique de hausse annuelle des salaires soit de 8% encore pendant 5 ans, puis de 6 pendant les 5 années suivantes.

Sur une base 100 aujourd'hui, on a :
108 en 2007
116,64 en 2008
125,97 en 2009
136,04 en 2010
146,93 en 2011
155,75 en 2012
165,09 en 2013
175,00 en 2014
185,50 en 2015
196,62 en 2016

Avec notre baisse moyenne (les jeunes remplacent les vieux), cela veut dire tout simplement que dans moins de 10 ans, notre niveau de vie moyen aura beaucoup baissé mais que nous serons à nouveau compétitifs, sur tous les postes très qualifiés, par rapport aux asiatiques et que les industries de pointe seront hyper compétitives chez nous.

Je n'ose pas ajouter que, compte tenu de la fracture sociale et de l'importance accrue des effectifs de notre sous prolétariat interne, nous aurons là aussi de quoi relancer, dans des conditions de compétition presque praticables.

En plus les asiatiques seront devenus plus gros, plus lents, plus perturbés, moins disciplinés, moins travailleurs.

Je sais c'est une drôle de manière d'être positif mais ça me redonne espoir pour mes petites filles Rachel(le) et Chacha qui dans 10 ans auront 13 et 10 ans.

Peut-être même, si bon dié vlé, que les jeunes pourront payer nos retraites sans aucune difficulté....

mercredi 28 mars 2007

Gare du Nord : ça pourrait presque aider à choisir son camp!

Julien Dray s'est encore illustré, et avec lui le PS tout entier, par des propos d'une mauvaise foi et d'une lacheté, qui ne devraient pas continuer de me surprendre puisque c'est, en grande partie, pour de tels propos et de telles irresponsabilités, que je ne vote plus à gauche (et donc que je ne vote plus du tout) depuis plus de 30 ans, pas même pour Mitterand en 1981, pour moi définitivement catalogué, depuis Charlety et sa tentative de récupération, totalement illégitime (et indécente)de mai 68.

D'après les socialises (et d'ailleurs toute la gauche), les affrontements de la Gare du Nord sont la conséquence d'un climat qu'aurait installé Sarkozy. A mon tour de dire "ignoble" et de resssentir une légère nausée.

Ils nous prennent vraiment pour des cons en plus : comme si nous n'étions pas capables de constater par nous mêmes cette régulière montée de l'irrespect total d'une maréchaussée pourtant nécessaire, indispensable, mais non soutenue, depuis plus de 20 ans, par les gouvernants successifs, notamment de gauche, et travaillant sous la menace permanente du premier sang.

Quand je regarde les CRS d'aujourd'hui, je me marre. Quelle retenue! Quelle peur manifeste de la bavure, quelles techniques d'immobilisation sans bobos, quel professionnalisme (j'allais dire quel doigté).

Pas étonnant dans ces conditions de confort "urbain", que les petits blacks de la gare du nord (beaucoup de blacks hélas) puissent bomber le torse, parler fort et pérorer à la TV: l'émeute sans risque... du typiquement français.

Nous en 68 (un peu comme on dirait 14-18 dis donc!), on avait vraiment les jetons et on courrait le plus vite possible dés que la troupe faisait un pas vers nous...
... car, rattrapés, c'était la grosse et très longue branlée garantie. Contractuelle, pour ainsi dire, la branlée!
Normale en tout cas et n'émouvant que très peu le bourgeois ou ma maman ou mon papa : nez pissant le sang pourtant, oreilles décollées à la matraque souvent, couilles écrabouillées à coups de pied presque toujours etc...

J'en ai évité et suivi, caché, quelques uns, des KO et des matraquages en série, tantôt planqué de justesse dans la pénombre d'une cage d'escalier... avec le "camarade" rattrapé en bas dans la rue, qui hurle sous la tournante des coups, tantôt entré de justesse dans un bistrot et derrière moi, la porte bouclée par le garçon, les types surpris dehors, glissant comme dans leurs vêtements, le long de la vitrine, dans un impressionnant dégradé de KOs, avec légère perte de connaissance...

Je ne dirais pas que c'était le bon temps mais je trouvais ça normal : après tout, on le savait, on défiait la police de l'Etat. Normal qu'elle cogne et nous en fasse baver!

Rétablir l'ordre sans bavure, c'est donner son cul pour se le faire botter. Et c'est simplement ce qui arrive.

La violence est désormais installée entre la police et la population nous dit Julien Dray ...et bien pas la nombreuse partie de la population qui sur ce point me ressemble et parmi elle de nombreux réacs de gauche, anciens combattants de 68.

Sarko se trompe : les post-soixante-huitards sont comme nous, dans cette affaire, plutôt du côté du bâton et d'ailleurs les post-soixante-huitards visés par Sarko étaient trop jeunes ou trop bourgeois à l'époque, d'ailleurs, le PS n'a strictement rien à voir avec mai 68...

mardi 27 mars 2007

un vieux rap qui sonne et basta !

Retour à la maison avec Doudou.
Je suis à nouveau double et ne m'appartiens plus que pour une moitié.
Inutile de vous dire que ça craint pour le blog!

Au passage, pourtant, entre un aller retour Paris, la naissance de notre deuxième petite fille, la capitale arpentée dans tous les sens, sous les effets paradoxaux du réchauffement climatique, 7 soirées resto sur 7 et une soirée d'anniversaire au retour (les ...ante trois ans de Doudou), j'ai lu d'incroyables histoires de drapeau à la maison et de Marseillaise chantée, pas chantée, à propos de Mme Royal, j'ai cru apercevoir quelques moments choisis d'un concours du plus vaillant arpenteur de banlieue (en campagne), j'ai cru entendre d'impayables formules creuses comme "la France présidente" (mieux que l'ordre juste la Marianne quand même).

Décidément, il y a matière à bloguer.

Mais ce soir, je suis tout à ma doudou.

Alors un vieux rap sur notre amour et au lit!

D'ailleurs j'ai déjà écrit sur le sujet par amour (et j'ai déjà cessé d'écrire aussi)mais je ne cesserai jamais de l'aimer. Donc à nouveau un vieux rap qui sonne et basta...

D'un double la partie

Au premier tète à tète, adorable duel,
Au premier de tes...non! soufflé à mon oreille,
Juste avant que mon coeur à jamais n'appareille,
Quand nos yeux se lançaient un défi mutuel
Mais que nos mains déjà couraient à nos désirs,
J'ai sû qu'avec ton oui, j'ancrerais la moitié
De mon âme à ton corps. Mais quand toute aux plaisirs
Tu mis en nos transports l'improbable amitié,

J'entrai en ton sillage ayant pris mon parti
De réduire au mi-temps ma chère solitude,
Pour n'être qu'un sur deux, d'un double la partie...
...Même si chaque nuit, je me glisse obstiné
Hors de ton doux giron que mon geste dénude,
Pour chercher l'unisson de nos deux destinées.

Cayenne samedi 23 avril 1994

dimanche 25 mars 2007

samedi 24 mars 2007

Guyane : vers un Kosovo équatorial ?

Après Baroin, Bayrou remet en cause le droit du sol pour Mayotte et la Guyane et là, tout le monde comprend... sauf évidemment Christiane Taubira, qui manie une fois de plus, sur ce sujet comme sur tous les autres, sa remarquable dialectique "socialo-radicalo-ex-gauchiste", plus exigeante encore, dialectiquement, que mon "extrême centrisme" et qui n'oublie pas de se parer pour l'occasion du joli et généreux drapeau de l'ouverture humaniste et planétaire. Laissez venir à moi les petits immigrés en somme ! L'argument principal de Mme Taubira c'est que nous avons la place (en Guyane) avec un territoire de 90 000 km2, habité et exploité dans sa seule bande littorale.

Sait-elle (oui elle le sait) qu'elle est ainsi d'accord avec les patrons les moins scrupuleux (pour ne pas dire les plus mafieux) du pays, Mme Taubira, ces patrons dont j'ai bien connu certains représentants, et qui m'ont dit tous les espoirs qu'ils fondent sur l'immigration (surtout clandestine) vue comme une aubaine pour le développement de leurs entreprises et le saccage corrélatif de la forêt.

Pour donner une idée de l'ampleur actuelle du phénomène et de l'effet de ruée qu'aurait une politique ouvertement ouverte il faut savoir que de mon temps (il y a 10 ans) l'immigration en Guyane c'était déja 25% de la population dont la moitié de clandestins, ce qui représenterait 7 millions de clandestins à l'échelle de la France.

Donc vues les proportions et la cadence de l'immigration on est évidemment d'accord avec le retour au droit du sang comme M. Barouin, comme M. Bayrou et comme le président socialiste de la Région Antoine Karam. Question de bon sens, de taille, de proportion par rapport à la population actuelle. La Guyane ne doit pas devenir un Kosovo équatorial.

Au fait, à Paris, c'est quoi notre taux seuil pour raisonner de la même façon ?

Quoi qu'il en soit, même avec une exception guyanaise au droit du sol, la Guyane ne serait pas sauvée, la régulation par le sang resterait très complexe. Deux exemples :

1) les populations du fleuve les bonis, saramakas, ex nèg marrons vivent à cheval sur le Maroni et sont ingérables du point de vue de la nationalité, ne connaissant qu'un pays pour les obligations , le Fleuve, et qu'une nationalité, la française pour les allocations. Familles des deux cotés du maroni, nationalité des parents difficile à établir car reposant souvent sur la parole des chefs coutumiers

2)un autre exemple pittoresque, c'est l'irrepressible colonisation de tout ce qui bouge comme mecs disponibles, par une myriade de petites bombes sexuelles brésiliennes, passées clandestinement, prêtes à tout pour le permis de séjour, vivant cachées et ne sortant que que pour trouver un mec, lui faire un enfant et le permis et souvent le plaquer.

Imparable et bien vu du côté des brésiliennes.

Bref, il faudrait presque un secrétariat d'Etat... à l'immigration en Guyane et de l'identité guyanaise.

Merde Sarko et Bayrou même combat!

Mais au fait... et les amérindiens?... récemment recocufiés avec le parc national bidon, c'était pas eux les premiers détenteurs de l'identité guyanaise?

Kosovorisés deux fois, les peaux rouges! la deuxième fois au mercure!...

Vous ne me croirez pas mais ...si si j'ai un vieux rap...


SONGE
DU VIEUX PEAU ROUGE

Il sait mieux que nous tous, le vieux du Maroni,
Le péché de la ruche ouverte et mise à sac.
Et tandis qu'il rumine, amer, en son hamac,
Agacé par la fièvre et le front raccorni,
Un trait de sa prunelle enflamme son visage,
Car il voit dans la crique, autrefois aux poissons,
Sous la dense feuillée, agitée de frissons,
L'image un peu troublée d'un trés ancien village.


Inspiré de l'abeille, il est tout en partage.
Priant des dieux archers aux chevilles agiles,
La tribu immuable, en un suspens fragile,
Y reproduit, soigneuse, un juste découpage.
Justesse et partition ! le vieux peau rouge sait
Combien cela nous manque et que l'on va passer

Cayenne mercredi 14 avril 1993
Henri Claude Saint-Phy

Merde l'ordre juste !!!

jeudi 22 mars 2007

N'ayez pas peur! Si, Robert on a peur !

Peur du renouvellement- donc du financement et sans doute du succès - de tes spectacles grandiloquents... sur des sujets pourtant sans aucun intérêt pour un homme normalement conscientisé,

peur de la remontée des religions et de l'universalité quasiment retrouvée de la foi du charbonnier,

peur du choix pour le voile que font toutes ces petites perruches incolores, témoignant ainsi d'une omniprésente pression socio-religieuse, exercée domestiquement par les charbonniers de toutes confessions,

peur de tes énormes Jean-Paul, placardés plein le métro, signes gigantesques des moyens qui peuvent être consacrés à la gloire de l'inventeur de la papamobile,

peur des fous de dieu qui attaquent, à travers Charlie, la liberté d'opinion et au delà la liberté de penser et qui trouvent néanmoins, peu à peu, un écho auprès de nos tribunaux "anglo saxonnisés" par la mondialisation de la hiérarchie juridictionnelle,

peur de "Monseigneur" Gaillot, évêque agité et limité, qui gesticule pour une relève poupine de l'abbé Pierre (gratiné aussi l'abbé) à travers les causes les plus scandaleusement porteuses (l'assassin présumé du préfet Erignac... si c'est lui qu'il crève),

peur de l'encerclement par les cons tout simplement.

Pour Robert Hossein et Alain Decaux dont les noms apparaissent sur l'affiche susvisé, un vieux rap à la gloire du bon Jean-Paul, du temps où il conseillait beatement aux femmes yougoslaves violées en série, de garder leurs embryons.

ECRIT AVEC DU SANG (aux femmes yougoslaves)

Les fidèles idiots font signe du drapeau
Au grand quimboiseur blanc monté sur patinette.

Embouquant l'avenue,
La soutane en trinquette,
Le pieux navigateur n'a cure du troupeau.
Tout son être s'affaire au largue de son âme,
Au gré du vent gueulard de l'énorme introït.

Dés lors, fendant la foule, ainsi qu'en un coït,
Le brave polonais rit tout seul et se pâme.

Vieux pape cabotin qui esbroufe les ploucs
Par trois gestes posés et trois mots en kalmouk,
Tes grigris font injure aux femmes humiliées,
Troussées et engrossées par d'antiques soudards
Dont en imam borné, tu bénis les bâtards.

Mes soeurs, tricotez lui des anges par milliers !


Henri Claude Saint-Phy Samedi 24 avril 1993 12H30

"Ils sont de dangereux ennemis :
rien n'est plus vindicatif que leur humilité.
Et il peut arriver que celui qui les attaque
se souille lui-même."

Ainsi parlait Zarathoustra des vieux papes.

Des goûts et des couleurs

Quelques mois à l'étranger et au retour, encore du changement, parfaitement visible, sur le front de la montée de l'obscurantisme : un marché dans le 93, nettement plus de petites jeunes femmes voilées, pauvres perruches sans couleurs, toute féminité voilée, dissimulée, réservée...pour l'usage domestique d'un futur seigneur et maître... infligé ?

Heureusement, en contrepoint, beaucoup de petites blacks très jolies, très sexys, parfaitement assumées comme femmes, pour une contribution évidente à l'amélioration de la beauté et de l'élégance moyennes de nos rues.

Malgré les blackettes, d'un coup je me sens l'âme un peu serbe kosovar, vous savez de ceux qui doivent maintenant se barrer de chez eux parce que ce n'est plus chez eux, c'est chez les autres, venus peu à peu d'Albanie.

Définitivement extrême droite le con ! dira la censure de gauche.

Evidemment ! c'est tellement plus confortable d'être tolérant, ouvert, gentil !

Mais c'est fini des goûts et des couleurs, désormais je discute... avec ce que je sais et uniquement ce que je sais... et pas ce que je crois.


J'avais un vieux rap assez moyen mais très guerrier pour dire ça :

Barda trop plein du bric-à-brac égalitaire,
Respectant tous les dieux et leurs fausses monnaies,
Saluant bas les bonnets blanc, les blancs bonnets,
Tous ces louches cafards qui débinent la terre,
Ahanant sous le bât des modestes vertus,
Vous ne vous rendez pas aux fraîches évidences.

Qui a des yeux pour voir méprise ces croyances
Et se rit des troupeaux de calotins obtus,
Guidés par des bergers aux consciences factices.

Pour moi et mes amis, déchirez les notices,
Toute foi en un dieu, allant jusqu'aux avé,
Est faiblesse d'esprit ou lacheté grégaire.
Rassemblez vos fagots car nous sommes en guerre,
Et plutôt le bûcher que l'esprit entravé !


Cayenne mercredi 11 mai 1994


"Cependant c'est une honte de prier ! Non pour tout le monde,
mais pour toi et pour moi, et pour tous ceux qui ont leur conscience dans la tête" Ainsi parlait Zarathoustra Nietzsche

lundi 19 mars 2007

La France ? De l'histoire ancienne !

Retour sur deux précédents billets qui méritent compléments.

1)A propos du timbre de voix répulsif et de la propension abusive au "moi je" de Mme Royal, nous avons confirmation que ça gêne, y compris au PS, puisque ses conseillers lui font prendre des cours de maîtrise des aigus et suivre un travail général de gestuelle et d'éloquence apaisée, digne de la comédie fançaise.

Etre ou paraître, on a choisi paraître ça valait mieux, mais chez Bayrou et Sarko, il y a longtemps que ce choix est fait...avec chez Sarko un travail spécial sur le paraître "en avoir dans le calebar" et chez Bayrou sur un (facétieux et remarquablement silencieux) paraître "en avoir plein en réserve dans la benne"... "au cul du tracteur" (à l'éthanol).

2) A propos d'identité nationale, je m'étais borné dans un billet précédent, à en parler, au fond, de manière trop statique et trop personnelle, la décrivant pour ainsi dire, dans l'état où je l'avais trouvée à 20 ans, et connue inchangée jusqu'à 30. C'est-à-dire jusqu'en 1980.

Or, c'est évidemment avant tout de sa dynamique et de sa statistique dont il faut se soucier, puisque c'est précisément un résultat statistique, une dominante sociologique, à un moment donné. Il est vrai que, dans cette optique (qui est la seule opérationnelle), il n'est, hélas, pas besoin de digresser longtemps. Les jeux sont faits, rien ne va plus!

Mais parlons en quand même... pour faire comme tout le monde. L'identité nationale repose en fait sur une équation simple, à deux inconnues et deux seulement, mais hélas très prévisibles, et qui en rendent l'issue finale desespérée, du moins du point de vue français au sens 1980 du terme (cf. ci-dessus).

1er facteur,la qualité des programmes scolaires et le niveau général atteint, en moyenne, en fin de scolarité, notamment en histoire: bigre! aucun doute les deux sont catastrophiques. Mon père, certificat d'étude 1930 (1er du canton il est vrai), et qu'on a mis au boulot aussitôt, avait une culture générale 20 fois supérieure au vernis de surface du bacheler actuel. La même culture que moi a peu près au BEPC 1962, un peu moins que moi au bac 1965, mais avec en plus quelque chose de moins volatile, de plus profondément ancré, qui restera jusqu'à ses 88 ans (sa mort). Tandis que moi...ben non! Avec le temps, ça fout le camp!

2eme facteur, l'immigration et sa maîtrise en vue notamment (dixit St-Phy sur ce point) d'une intégration obligatoire à la République ou d'un "dégagement" : N'en parlons même pas ! Aucune politique migratore n'est plus possible aujourd'hui, sauf à 27, et aux lointaines et mouvantes frontières de l'Europe, ce qui veut dire, qu'en fait, c'est sinon impossible, du moins très utopique, et que Bayrou, Sarko ou Royal, là dessus, comme sur tout ce qui dépend de Bruxelles, c'est kif kif.

En tous cas dans 20 ans, la France ce sera de l'histoire ancienne!

Printemps du cinéma

Printemps du cinéma hier soir avec doudou, retrouvée à Paris pour la naissance de notre petite Sacha... de notre petite Frédérique.
3 euros 50 la place, un peu la même impression en pouvoir d'achat qu'en 1972 (cf. mon billet d'il y a quelques jours) sauf qu'entre temps, on a monté quelques étages de l'ascenceur social et qu'il y a là-dedans de l'illusion mécanique en rémanence du passage à l'euro.

Sinon, petite déception pour un film anglais superbement fait (comme d'hab avec les anglais) et remarquablement joué par deux actrices formidables mais sur un sujet artificiel et sans véritable intérêt, en dehors de son suspens: "Chronique d'un scandale".

Doudou a aimé sans ma restriction sur l'intérêt du sujet. Allez-y!

Un autre petit problème pour ce printemps : la difficulté à trouver, soit une nouveauté digne d'intérêt, soit un vieux bon film (rien malgré 2H de cityvox).
Confirmation de mon billet précité.

Bon printemps, bonnes giboulées et bon réchauffement climatique ...car c'est kif kif... de même que les vents à 90, de plus en plus courants, qui rendent les attérissages de plus en plus sportifs!

vendredi 16 mars 2007

Mme Royal ou Mme "Moi je"

Je prenais l'appéro avec des amis qui vont nourir mon chat. Je prends l'avion demain pour aller embrasser ma petite fille chacha.

On regarde sans regarder Mme Royal et d'un seul coup le flash !

En dehors du timbre de voix, décidément insupportable, et du ton catéchiste qui en aggrave l'effet répulsif, je prends conscience que ce qui m'irrite le plus chez Mme Royal, c'est le "moi je", qui revient trop souvent dans son discours, un peu comme les "c'pa, voyez-vous c'pa" de certains profs d'antan, dont on s'amusait à faire la statistique, mais en plus révélateur.

Faire la statistique de ses "Moi je"? Pas la peine, rétrospectivement, et alors même que je ne peux pas l'écouter plus de 30 secondes d'affilée sans devoir aller changer de désespoir, la multitude des débuts de phrase en "moi je" me revient, me submerge, me révulse...oui mes craintes sont malheureusement fondées.

Ce qu'elle désire, ce n'est pas nous, c'est moi je, et je moi, et le pouvoir et l'histoire (première femme...). Les filles, s'il vous plait, je vous aime tant...pas celle-là; votez une dernière fois pour un mec ou ne votez pas.

Là dessus, un peu plus tard, comme d'habitude, fuite en avant, de côté, en arrière, lorsqu'elle ne sait pas. Répondre n'importe quoi, comme le mauvais élève surpris, enfermé sur l'estrade comme en un coral.
Et puis ce regard qui voudrait tuer, sur cette question qui l'a piègée, et pour cette insistance là où ça fait mal - pour la première fois de la soirée - de la pourtant "cireuse de pompe" Arlette.

J'ai bien fait d'adopter le parti pris de l'appeler comme je la sentais depuis ses débuts avec Mitterand : Mme Royal(e).

jeudi 15 mars 2007

Attaques contre youtube c'est vous même qu'on entube

Je vais vous faire un peu d'économie politique à l'intuition, pas le temps de rechercher, de vérifier l'hypothèse.
Le thème : nouvelle propriété intellectuelle des archives artistiques.

De rachats en rachats, et de fusions en concentrations, la liberté fout le camp et le patrimoine culturel se privatise (pour mieux nous en priver).
La fermeture de radio.blog.club ou les attaques contre youtube ou google, me rappellent mon constat, étayé par l'expérience, celui-là, de la reprise en main de la distribution du cinéma dans les années 80.
La même ignominie commerciale qui consiste à faire propriété (nouvelle propriété) du patrimoine et dans un but bien précis : protéger la merde nouvelle.

On rachète des stocks de chefs d'oeuvre, sinon pour en priver la masse des fauchés, du moins pour réguler sévèrement la concurrence faite par ces merveilles du bon vieux cinéma, aux merdes de l'exclusivité moderne.

En 1972 j'allais 4 à 5 fois par semaine au cinéma à 4 ou 5F la place. Action république, action St-Michel, la Pagode, l'olympic du fils Mitterand etc...Ah la petite ouvreuse antillaise de l'Olympic, rue du cardinal Losserand, une merveille de beauté ...comme doudou rencontrée plus tard (doudou si tu me lis!).
Il y en avait des dizaines dans tout Paris de ces petites salles et je ne voyais que du très bon(Walsh, Kazan, Ford, Bogart et Bacall, Astaire et Rodgers WC. Fields...)
Evidemment peu de place dans tous ça pour les exclus à 15F, joués dans les circuits capitalistes et pourtant déjà objet de files d'attentes incompréhensibles pour moi.

J'avais tous les jours l'embarras du choix entre tous ces grands crus resservis plusieurs fois par an,en fait presque en permanence (ça tournait dans les salles ...formidable ça!).

Aujourd'hui le différentiel de prix avec les exclusivités s'est beaucoup réduit, le pouvoir d'achat cinéma a fondu, le choix est restreint, merdique et la permanence de l'offre de tout s'est envolée. Certains chefs d'oeuvres ne sortent plus jamais, ceux qui sortent, sortent au compte goutte et il faut les guetter durant des mois.

Tout ça, ça mériterait quelque part (en amérique ?) de faire couler le sang.

marhaba bi-k Chacha

Sacha ma deuxième petite fille est née ce matin à 7H30.
L'occasion d'un morceau de bravoure extrait du Prophète, de Khalil Gibran qui a lu Zarathoustra.

Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel à la vie elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes.
Car leurs âmes habitent la maison de demain,que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

mercredi 14 mars 2007

Parler d'identité nationale n'est pas pécher...

Sauf pour la gauche caviar...

D'accord faire un ministère, c'est maladroit parce que ça rappelle Vichy et c'est con parce que l'identité nationale ne s'organise pas, ne se planifie pas (sauf que gaffe sur les programmes scolaires quand même). L'identité elle est vécue au plus profond par une majorité qui n'en a pas conscience forcément... ou bien n'existe plus. Point. Dégagez, laissez la place.

Par contre l'identité nationale existe partout sans problème, elle est revendiquée haut et fort dans tous les pays. Et il faut bien constater qu'elle n'a pas, le plus souvent, le bon goût bien français d'être humaniste, solidaire, sociale, intégrationniste et fair play (presque l'autre joue dis-donc ou le cul à botter).

Moi l'identité nationale, je l'ai rencontrée chez tous les français que j'ai connu, mon père , ma mère, (mes frères et mes soeurs oh oh si j'avais un marteau comme le forgeron de Rimbaud), tous mes cousins et cousines, tous mes amis et la majorité de mes ennemis sauf les royalistes, les partisans de l'ancien régime.

Notre identité, c'est en gros un background pro 1789, une unanimité sur Jules Ferry, la séparation de l'église et de l'état, la laicité. C'est aussi un genre parfois excessif de respect planétaire menant ainsi couramment à l'auto flagellation, l'auto critique, l'excès de faire play (les anglais ont inventé le terme mais n'en ont aucun sauf quand ils gagnent). Que de défaites en foot avec ce travers sympatique!

Excusez du peu mais c'est une sacré belle identité et je suis profondément fier d'être français... à la manière du forgeron de Rimbaud bien sûr (pas simple de me haïr hein les bien pensants de gauche, hein SOS racisme, SOS tout ce qu'on veut!!).

Pas de nation donc pas d'Etat ou de République cohérente, gérable sans identité nationale.

Pour finir bien sûr ce Forgeron sur poete.com qui résume fortement notre identité et celle des papas de nos papas.

mardi 13 mars 2007

Pouvoir d'achat sous de Gaulle ou Benny Waters tous les soirs en live

Y a des soirs où il vaut mieux se souvenir que de chercher à sortir. Et quelle meilleure mémoire que youtube, où j'ai retrouvé, par hasard, un vieux pote génial : Benny Waters (95 ans sur Youtube). Je dois encore avoir son disque dans la malle au grenier, dans la maison que je n'habite jamais, au pays de mes enfants.
Y a 40 ans exactement en 1967, j'étais tous les soirs ou presque à la Cigale, le bar près de la place Pigalle. J'habitais à 50 mètres sur le boulevard Rochechouart. Tous les soirs, sauf le lundi, pour 5F la bière (c'était donné eu égard à la qualité extraordinaire du spectacle)c'était jazz à gogo. Je gagnais 800F par mois comme contrôleur du commerce intérieur et payais 250F de loyer. Faites le calcul, j'avais les moyens 4 à 5 fois par semaine de 2 voire 3 bières pour un pied gigantesque de 10H à 2H du mat. J'avais dîné avant, un peu plus haut sur le boulevard chez l'arabe pour 4 ou 5F ou à la cantine des postes pour 2F. ça faisait quand même une paye tout ça, mais à l'aise, la belle vie ! On avait en life dans ce zinc tout à fait ordinaire, tous les soirs sauf le lundi, le saxophoniste Benny Waters et le trompettiste Jack Butler, Al Lirvat le trombonniste antillais bien connu, Pierre Goram un autre antillais bassiste très solide, l'ex pianiste de Joséphine Baker dont je n'ai jamais su le nom, le plus réservé de l'orchestre, et un batteur de la légion qui a fait plus tard une pub célèbre qui me reviendra, un roc, un métronome, un déménageur de caisses. Le tout dans un ballet ininterrompu d'entrées et de sorties et d'installation au zinc des noctambules du quartier, toutes places assises prises dés 22H30.
Benny en nage avec un billet de 10 dollars collé sur le front par la sueur jouant à la demande pour les américains de passage, parfois quelques putes chanteuses ou danseuses d'un instant. Le pied pour tous, partagé dans les sourires à dents déployées, même pour la dame pipi et sa figure de clown blanc, hochant la mesure dans l'entrebaillement de la porte de l'escalier des cagoinces, 4 ou 5 mètres derrière ma place attitrée, deuxième box devant l'orchestre.

A part ça le pouvoir d'achat s'est amélioré, nous dit l'INSEE qui nous prend pour des cons depuis des décennies. Aujourd'hui je gagne 50 fois plus nominalement et j'peux rien faire d'approchant. D'ailleurs, il n'y a plus d'endroits comme ça.

Normal que les jeunes soient aigris.

Je signale aux esprits calculateurs que lorsque je gagnais 800 comme fonctionnaire mon cousin tailleur de pierre gagnait 2000 et se foutait bien de ma gueule (c'était avant le chômage), un pote vaguement breveté quelques années auparavant gagnait 1500 comme scribouillard à la BNP, un autre cousin maçon gagnait 1000 ainsi qu'un troisième cousin, ouvrier spécialisé. Je signale aussi que pour gagner 50 fois plus aujourd'hui j'ai évidemment beaucoup monté en grade, passant concours sur concours et déménageant 19 fois.
On peut monter en grade malgrè un indécrottable mauvaise esprit mais il faut de la marge (vive la France donc mais je blogue masqué quand même)


Bonne nuit les petits!

dimanche 11 mars 2007

Pour ceux qui m'injurient, la preuve par Abd El Malik

Pendant que Diam's calcule des mixtures, Abd el Malik éclabousse de toute son intelligence et de toute son âme

Je n'étais rien, ou bien quelquechose qui s'en rapproche,
J'étais vain et c'est bien c'que contenait mes poches.
J'avais la haine, un mélange de peur, d'ignorance et de gêne.
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de ne pas être moi-même.
J'étais mort et tu m'as rammené à la vie:
Je disais "j'ai, ou je n'ai pas"; tu m'a appris à dire "je suis".
Tu m'as dit: "le noir, l'arabe, le blanc ou le juif sont à l'homme ce que les fleurs sont à l'eau"

Oh, toi que j'aime et toi, que j'aime.
J'ai traversé tant d'avenues, tellement attendu ta venue
Qu'à ta vue, je ne savais plus si c'était toi, si c'était moi
Si c'était toi, Eh, toi que j'aime je crée ton nom
Dans le désert des villes que j'traversais car
Sûr de ton existence, je savais que tu m'entendrais
Et, toi, que j'aime, Oh, toi... que j'aime

Je n'étais rien, ou bien quelquechose qui s'en rapproche,
J'étais vain et c'est bien c'que contenait mes poches.
J'avais la haine, un mélange de peur, d'ignorance et de gêne.
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de ne pas être moi-même.
J'étais mort et tu m'as rammené à la vie:
Je disais "j'ai, ou je n'ai pas"; tu m'a appris à dire "je suis".
Tu m'as dit: "le noir, l'arabe, le blanc ou le juif sont à l'homme ce que les fleurs sont à l'eau"


Oh, toi que j'aime et toi, que j'aime.
Ni la rue, ni les drames, ne m'ont voilé à ta vue
Même au plus bas, même quand j'disais que tout était foutu!
Je t'aimais comme si je te voyait,
Car si je ne te voyait pas, je savais que j'étais vu par toi.
Et, toi que j'aime. Tu es un lion et ton coeur est un soleil
L'ultime secours de ceux perdus dans leur sommeil.
Et, toi, que j'aime, Oh, toi... que j'aime

Je n'étais rien, ou bien quelque chose qui s'en rapproche,
J'étais vain et c'est bien c'que contenait mes poches.
J'avais la haine, un mélange de peur, d'ignorance et de gêne.
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de ne pas être moi-même.
Tu es, tu es l'alchimiste de mon coeur
Et, toi, que j'aime, Oh, toi... que j'aime,
Eh.... oh, toi que j'aime...



Abd El Malik - L'alchimiste

Il est de mon espèce, il est pareil à mon fils ou à ma fille...de la même veine, mais il lui reste encore un pas à franchir, pour poursuivre le même chemin mais sans béquilles, sans dieu, avec une tête tout simplement terrestre.

samedi 10 mars 2007

Diam's. Sa France a besoin de se regarder en face.

J'ignore si Diam's à remporté un vase ou une breloque aux victoires de la musique et je m'en tape le coquillard.

J'ai constaté cependant, en me balladant sur le net,que les paroles de "sa France" avaient déchaîné pas mal de passions,offusqué pas mal de français même jeunes.
N'ayant jamais entendu la moindre chanson de cette diam's, je me les suis cherchées, ces paroles, en espérant trouver un pavé révolutionnaire.

Tout le contraire.
Pas de quoi fouetter un chat. Du conformisme commercial de banlieue. Rien que de très normal et banal comme réaction identitaire à deux balles.
Le credo parfait du jeune, pauvre, exclus, mal dans ses basquettes, mais avant tout raté, et qui pense que rien n'est de sa faute, que les travers du reste du monde excusent tous ses renoncements.
Le credo du jeune beur ou du jeune black, qui hait à juste titre les bourges et les curés mais respecte les dealers et les immams (kif kif les curés pourtant), qui n'a pas le courage d'être tout seul, la force d'être soi-même, et de dire oui et de dire non, et j'aime et je n'aime pas, et qui coconne, pauvre petit, avec sa bande,trouve l'unité et l'identité avec les potes, sur le dos du reste, non pas du monde, mais de la France, pratique la France : elle est tolérante, ne bastonne plus (non non c'est rien maintenant à côté de 68), n'assassine pas, ne torture pas, sur le dos des autres, responsables de tout ce qui ne va pas qui n'est pas facile immédiat (qu'ils font semblant de croire les bandes), sur le dos du vieux moyen, du bof moyen, ce français moyen inconnu et qu'on ne veut surtout pas connaître...
...sur le dos (le bas du dos) de la petite nana moyenne (de la petite salope) qui s'habille se maquille et travaille...elle... et que si on se la chope à 4 ou 5 dans un coin...

Rien que de très bassement commercial, donc!
Un bitin, comme on dit au pays de mes enfants à moi, à flatter toutes les paresses, tous les racourcis faciles, tous les clichés.

Un paquet de haine à deux ronds, haine qui ne mange pas de pain, car exercée contre le quidam moyen français anonyme....facile ! Rien contre le fric, le capital, le politique, rien d'engagé, rien d'intelligent, de complexe, rien que du noir et blanc pas de gris, trop dur de trimer pour rimer quand même sur du gris complexe (ce que je fais).

Et Mme Royal qui récupère en plus (plus bourge coincée tu meurs pourtant) qui appelle de ses voeux la France qui comprendra Diam's.

Mais Maman ! on l'a pigée complètement Diam's, on ne lui en veut pas plus qu'on en voulait jadis à Johnny, aux blousons noirs, aux chats sauvages, jouant les sous produits vaguement contestataires(on préférait déjà à la rigueur les chaussettes noires et Eddy mais surtout Johnny Lee Hooker)

On n'a bien compris qu'elle n'a rien compris Diam's
sauf comment on tire le pognon des djeun's et c'est déjà un bon ascenceur social ça.

Le seul scandale c'est la récupe de maman Royal, maman l'instit, maman la catechiste...
Mais Diam's ! C'est de la petite bière
Tout cela cherche avant tout à vendre et y parvient bien

La seule réaction intelligente c'est Michael Youn (fous ta cagoule parodie générale de ce type de chef d'oeuvre) puis le même avec Pascal Obisbo, qui l'ont eu.

En effet, pour une parodie d'une autre récente chanson de Diam's, que je ne connais pas d'ailleurs mais j'imagine, allez voir leur groupe fatal bazooka "maubaise foi nocturne" qui est partout dans les blogs, avec Youn terrible en Diam's.
Allez voir notamment une version longue sur un site passionnant techniquement

A retenir donc http://blog.soubigou.org/index.php?2007/03

Sinon moi j'ai évidemment en magasin un vieux rap de vieux de 1993, bien guerrier et franchouillard et qui emmerde ceux qui n'aiment pas
Un vieux truc de gang, de résistance, d'identité.

"Vulgaire, encanaillé, gueulant des mots maudits,
Rimant sans autre sens que le sens et l'oreille,
Forgeant comme un damné, espérant mon pareil,
Je vais masse à la main, bravant les interdits.
Les sages bien nourris, les illustres poètes
Auront tôt fait de voir, au détour du grimoire,
La métrique bannie et se payant ma tête,
Ils mettront aux orties nos plus nobles espoirs.
Compagnon, camarade écoute c'est pour toi !
Des curés, des imams, des rois et des bourgeois
Nous avons en commun une haine laique.
Nous sommes citoyens, rêveurs de République,
Français même à la fin ! par dégoût du restant !
Et si c'est notre idée, soyons en résistants."

vendredi 9 mars 2007

Mariane James, Dove Attia, Alain Manoukian, Manu Katché : seules nouvelles stars

L'émission est faite pour eux.

Inconnus du grand public avant(sauf Marianne qui ramait depuis des années pour une une minuscule notoriété), ils sont devenus des peoples, dignes de l'intérêt de "Voici", demandés sur tous les plateaux au moindre de leur désir de promo.

Pendant ce temps, la nouvelle star, les finalistes, après avoir permis, durant leur saison, la production d'excellentes émissions de variété, à vil prix en ce qui concerne les interprètes, retournent à l'anonymat ou doivent batailler pour une carrière beaucoup moins pistonnée que celle des enfants de la grande famille, les présentés par untel.

Sur le plan de la réduction des coûts de production pour un audimat record et des produits dérivés juteux, ces émissions relèvent du génie.

Chirac s'excuse pour votre non !

Contre vents et marées médiatiques, contre la droite et la gauche toutes deux en orbite de Bruxelles, mais il est vrai grâce à quelques éléphants en mal de replacement, ce non fut un coup de génie des français !

Pour qui se prend-il Chirac?

Par réferendum le peuple a exprimé directement sa souveraineté. La plus belle souveraineté depuis de Gaulle. Ces excuses du président sont déplacées, injurieuses même.

Décryptons : Son discours signifie en gros "Je m'excuse mon peuple est idiot" ou plus subtil "je n'ai pas su les rendre assez intelligents pour voter oui" !! (ndlr : j'ai pourtant beaucoup menti sur les supposées conséquences du non mais sans doute pas assez)

...Au passage aucune conséquence négative pour la France, au contraire un léger retard sur la route du démentelement des services publics.

Chirac devrait maintenant s'excuser auprès des français pour cette remise en cause, sur la scène internationale, d'un choix dont il devait simplement chercher à tirer les conséquences; l'une d'entre elles étant l'obligation de réfléchir, et vite, sur l'entrée dans "l'Union" de nouveaux membres encore plus misérables au plan salarial que les 10 entrants précédents.

Obligés désormais de nous aligner sur le niveau de vie du roumain moyen, stoppons là cette dégringolade sociale et remettons de l'octroi à nos seuils, pour le chinois, qui est payé 10 fois moins, pour une productivité double ce qui fait 20 fois moins et qui ne bénéficie d'aucune protection sociale.

Et pour tous les peuples sans droits

Accepter dans ce cas le libre jeu du marché, c'est revenir sur 1789, 1848, 1871, 1936, 1945. C'est faire la fortune de 1000 milliardaires (américains, français, roumains et chinois), sur le dos de cette internationale des trous du cul taillables et corvéables à merci, dont on veut nous obliger à faire partie.

Qui de Sarko, Ségo ou Bayrou nous dira cette nécessité iconoclaste, ce droit de défense de nos droits acquis dans le sang. Aucun évidemment.

Bon d'accord il y a Villiers mais vous avez vu par ailleurs l'énorme et brinquebalant barda de calotin, de noble, de vendéen qu'il se traîne ?

Comme d'habitude j'avais de longue date écrit un vieux rap très franchouillard sur le sujet, réagissant au manifs contre une fermeture de mine vue à la télé.
Dans le micro tendu, une gueule noire avait des sanglots dans la voix en parlant de sa mine. M'en fallait pas plus pour m'enflammer et repartir le drapeau contre mon coeur.


Comme fous ces mineurs, forçant à coups d'épieux
Les piquets de la garde, ivres de leur souffrance,
Tels les gueux fantassins des débuts de la France,
Le "charbon de la honte" arme leur rage bleue.

Dans les blancs des micros, ils ravalent des larmes
Pour souffler d'une voix que des secrétions rouges
Eraillent en sanglot. Quand au front des gendarmes
Leur troupe fait un pas, c'est le pays qui bouge.

Bleu, blanc, rouge vous dis-je et fiers de nos salaires,
De nos droits arrachés, dans la tripe et le sang.
A nos seuils nous on veut quelque octroi compensant

Les termes de l'échange avec l'autre misère.
L'ancien régime est toujours là, au coin du bois.
Il a les yeux bridés et des millions de bras.


Les dés pipés (HC. Saint-Phy dimanche 28 novembre 1993 9H30)

jeudi 8 mars 2007

Même Simone Weil

Simone quand on la sort, c'est pour la jouer sincère, crédible, véridique.

Si elle dit que le plus nul, le plus immobile c'est Bayrou, on la croit.
Si elle confirme qu'il n'a jamais représenté que lui-même, on se dit c'est tout à fait ça (sauf qu'il pèse plus de 20% aujourd'hui)

Donc, ce retour éléphantesque va produire de l'effet...et paradoxalement volant au secours de Sarko, Simone va peut-être faire gagner Mme Royal.

A moins que les français votent quand même, en conscience, pour le plus nul!

Cette campagne est fantastique de rebondissements énormes, comme si un scénariste de génie était derrière ?

L'explication est simple : en fait c'est certainement un aboutissement de la mediatisation de la vie politique et c'est sans doute la première campagne ou les principaux candidats ne sont mus que par la seule ambition personnelle...Rien d'autre! aucune idée!

Avec le manque absolu de décence et de dignité qui va avec.

Vive la democratie mediatique!

Bayrou président !

On y est presque.

Peu à peu, tous les voyants autorisant une fenêtre de tir pour le lancement de la fusée de la connerie passent au vert. Le satellite Bayrou pourrait être mis en orbite présidentielle de la planète europe libérale.

Au vert pour le petit François : On avait déjà en toile de fond, l'exaspération de 30 ans de droite ou de gauche en orbite

Au vert pour le petit François : On avait en flash quasi quotidiens les bourdes de Ségo et sa démarche vous avez vu mon tailleur et mes talons je suis une vraie femme,les coups de menton de Sarko et ça démarche attention j'en ai des très grosses.

Au vert pour le petit François : On avait donc d'effrayantes images quotidiennes de gesticulations de nos deux gourmands principaux, aux dents raillant le parquet, tous deux aussi ostensiblement gouvernés par l'ambition personnelle

Au vert enfin pour le petit François : On avait la pas très joyeuse parade des éléphants ou des sortis de placards

On a désormais en plus, là, a portée de vote, (quelle tentation même pour moi qui suit pourtant extrêmement extrême centre)une véritable perspective du bon tour à jouer à la française, avec un second tour "farces et attrapes".

Tout ça pour qui pourquoi ? et ça c'est typiquement français ... pour un type pire encore que les deux autres :
Un vrai européen ultralibéral, un champion toutes catégories du retournement de veste, un plus gourmand, un économiste à coût zéro pour les nuls.

Prochain épisode pour les medias : qui prendra-t-il comme premier ministre ? Un socialiste ? Non, non DSK. Ah bon!

Vive la démocratie, vive la France.

mercredi 7 mars 2007

Aimer et disparaître


Ma fille a eu 29 ans hier. Elle attend une petite "Sacha" (pour moi ce sera chacha).
De retour de Guyane, Doudou est à ses côtés.
ça me fera bientôt deux petites filles, avec la Rachelle de mon fils.

Je suis loin d'eux, seul et en forme moins que moyenne. Vieux blogueur masqué. Vieux coeur plein de ratés.

L'occasion de vous resservir un vieux rap de 1993, année productive s'il en fut, qui succédait à 1992 année d'un début de carnaval stoppé net dans un collé-serré avec la mort.
Déjà quinze ans de rab (on m'en promettait trois seulement).

Et surtout ,avec le temps, j'aime toujours ce qui ne m'empèche pas d'aimer aussi la chanson de léo qui avec le temps n'aime plus.

J'aime toujours mon vieux rap aussi et sa fin en dansant

Je ne sais pourquoi (ou plutôt je sais exactement) il me fait penser à la fin du port de l'angoisse et cet amour énorme cette rencontre de la vrai vie perceptible à travers l'écran entre Bogart et Bacall et leur départ final, sortie forte et joyeuse...peut-être vers la mort, peut-être vers l'amour, la vie , les enfants...



"PASSERELLES

Quand viendra le moment du déclin sans remède,
Quand sonnera pour moi, somatique excroissance,
L'heure de revenir à l'éternelle absence,
Songe que nous n'étions qu'un pont, un intermède,

Passerelles de sang entre grains légataires,
Détours d'abouchements entre germes en lignes
Et qui seuls perpétuent en silence des signes
Dont aussi le grand livre échoit avec la terre.

Si tu peux être là, mon amour, prend ma main
Et quand tu sentiras ma chair devenir viande
Pleure de tout ton corps pour mieux rire demain,

Auprès de nos petits, de leurs fils et filles;
Et qu'en mon souvenir vos danses soient offrandes
A la vie qui va bien sans divines béquilles."


Cayenne dimanche 10 janvier 1993 9H35 HC.St-Phy

"Aimer et disparaître : ceci s'accorde depuis des éternités. Vouloir aimer, c'est aussi être prêt à la mort. C'est ainsi que je vous parle, poltrons !"

Ainsi parlait Zarathoustra

dimanche 4 mars 2007

Drucker tout le week-end et les années 80 !!

Années 80 en France que des sous produits merdiques de la musique black ! Jamais pu blairer !
Les vieux habitants me comprennent





années 80 vieux blacks
afrika fela
macumba sister sledge


OK un peu orientée la démo

samedi 3 mars 2007

Eurovision, enfoirés, nouvelle star... fuyons!

Vite grâce à youtube un tour chez les vieux blacks, habitants bienveillants de mon paysage musical

...sinon les jeunes c'est samedi allez danser...

Mon hit de ce soir

1) Billie Holiday
2) Jimmy Rushing
3) Aretha Franklin
4)John Lee Hooker
5) des petits blancs qui tenaient la route et qui méritent d'être là parce qu'avec une interprétation tout à fait conforme de Boom Boom Boom Boom, ils m'ont fait connaître Johnny lee et passer aux blacks dés 1965, mais le les aime toujours :
les animals (mon premier disque avec mon premier argent de poche)

Réforme à coût zéro cherche candidat : tripler les effectifs des juges

Je les ai vu à l'oeuvre, de près et souvent (au tribunal correctionnel), sur des sujets délictueux que je connais par coeur, commettant de grossière erreurs d'appréciation et surtout faisant passer le plus souvent sentiments et idées reçues,avant le droit et avant l'intérêt collectif.

J'en ai vu aussi tout simplement supporter l'irrespect de malfrats dangereux et quelque fois, les mêmes, dans la même séance, accabler de sarcasmes et de lourdes peines, le pauvre type qui a fait une erreur, qui regrette, qui pleurniche...

Bref, presque toujours (et c'est vrai par manque de temps et d'effectifs), ils bâclent et le font à l'impression.

Il faut trois choses : 1) les responsabiliser c'est évident. Il faut y revenir.
2)augmenter leur indépendance quant à l'intime conviction sur les faits et la qualification mais diminuer leur marge de manoeuvre, intime conviction faite, par rapport aux sanctions prévues
3) et surtout tripler ou quadrupler leurs effectifs pour leur permettre de...réfléchir, creuser, peser le pour et le contre, bref juger.

Tripler ? Quadrupler ? Rien de plus facile, vous prenez sur les effectifs de tous les services administratifs à vocation répressive, qui assurés (cf 2 et 3) d'obtenir des suites judiciaires proches de celles prévues lorsqu'ils poursuivent à juste titre, n'ont plus qu'à menacer de verbaliser (ça s'appelle avertir, dissuader, conseiller) pour être entendus par les populations même les plus réfractaires...et du coup n'ont plus besoins d'autant de contrôleurs.

On peut même comme ça, pour le coup, ne pas remplacer tous les départs à la retraite tout en améliorant le service public.

Bon d'accord, il faut par contre construire des prisons... du moins au début.

C'était encore une idée d'extême centre qui je suis sûr pourrait inspirer Sarko... et alors!

vendredi 2 mars 2007

Responsabilité des juges : c'est non !

L'occasion de se réécouter un vieux Brassens.

Druon partisan de Sarko

Maurice Druon, académicien, écrivain, ancien résistant, compagnon de la libération et co-auteur avec son oncle Joseph Kessel du chant des partisans vient d'apporter son soutien à Sarko.

C'est marrant ça me rappelle d'abord ma mère. Elle avait dans sa "bibliothèque", réduite à l'unique rayonnage d'un "cosy", quelques romans de Maurice Druon. Enfant, j'y ai trouvé matière à quelques émois graveleux que me procuraient, d'une part mon éducation catholique (en contexte cognitif), d'autre part la lecture des passages salaces que le Maurice aimait bien y glisser (en délices transgressifs).

Pour revenir au plus près du sujet, à l'époque ma mère me chantait aussi, avec une passion encore intacte, le chant des partisans. C'étaient les soirs, au coin du feu (si, si la cuisinière à charbon) où elle racontait un peu ses 20 ans en 43, "ici Londres", "le parrain résistant", "les patates et les des voisins patateux" etc...).

Incontestablement, Druon va bien avec Sarko. Témoin cette citation qu'on pourrait croire commandée par la droite républicaine :

"Les gens qui se font une règle de prudence ou de mépris de ne pas participer à la politique ne doivent pas se plaindre si celle qu'on fait leur déplaît. Le gouvernement de l'État n'est pas un spectacle, et le refus d'y prendre part ôte tout droit de critique."
(Le pouvoir 1964)

Et toc!!

On dirait que cela s'adresse à mon extrême centrisme...

Implacable apparemment (si toutes les conditions démocratiques étaient réunies) et sauf que Bush qui dirige sous la haute protection de la CIA, on va dire une dictature financière, pourrait dire la même chose...
et sauf encore, que je ne me plains jamais mais lutte, m'exprime, résiste, au non choix qui m'est offert (les 500 signatures !)... avec d'autre méthodes et moyens...mais pas encore comme les partisans... mais ça peut venir Maurice !!

Bon finissons en avec le chant des partisans, cité par Sarko dans son discours de remerciement paraît-il... Non ! pas ça, pas lui, c'est carrément indécent.

Alors le chant bordel !

C'est contrairement à ce que vous croyez un bon vieux rap de combat des années noires très violent(sacré maman !!)... contre le "boche"", comme on disait en Ardenne encore de mon temps et il n'y a pas si longtemps...

Chez les cousins belges, c'était même placardé sur les places publique : "ici en 1914, les boches ont coupé le poignet droit de tous les enfants mâles de la ville". Je suppose que Bruxelles à fait réécrir tout cela en européen.

Quoiqu'il soit les paroles, c'est dla guerre!

"Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..."


Non vraiment ce chant s'il doit être récupéré c'est par les ouvriers, laissés pour compte de la délocalisation.

jeudi 1 mars 2007

Marx : mieux que Nostradamus !

Concentrations planétaires, explosion et volatilité des prises de profits, diktat des multinationales, périmètre réduit pour les gouvernants condamnés à jouer dans la cour des petits, concentrations nationales et mondiale des richesses, polarisation de la fortune et montée de la pauvreté, des inégalités et des fractures sociales, ça ressemble quand même aux prévisions de Marx, tout ça globalement...

Voilà ce qu'il disait en 1867 (pas mal):

Cette expropriation s'accomplit par le jeu des lois immanentes de la production capitaliste, lesquelles aboutissent à la concentration des capitaux. Corrélativement à cette centralisation, à l'expropriation du grand nombre des capitalistes par le petit, se développent sur une échelle toujours croissante l'application de la science à la technique, l'exploitation de la terre avec méthode et ensemble, la transformation de l'outil en instruments puissants seulement par l'usage commun, partant l'économie des moyens de production, l'entrelacement de tous les peuples dans le réseau du marché universel, d'où le caractère international imprimé au régime capitaliste.
A mesure que diminue le nombre des potentats du capital qui usurpent et monopolisent tous les avantages de cette période d'évolution sociale, s'accroissent la misère, l'oppression, l'esclavage, la dégradation, l'exploitation, mais aussi la résistance de la classe ouvrière sans cesse grossissante et de plus en plus disciplinée, unie et organisée par le mécanisme même de la production capitaliste.


Juste tout faux pour l'instant sur l'internationale des exploités encore que l'évolution est en cours et que cela redonne des idées.