samedi 30 juin 2007

La main invisible de dieu (suite)


Beaucoup d'actualités sur lesquelles revenir aujourd'hui mais le temps manque alors en bref et en vrac :
La confirmation en appel de l'amende record infligée par le conseil de la concurrence aux opérateurs téléphoniques français : 534 millions d'euros. C'est bien mais ce n'est pas suffisant car museler la main de dieu en se concertant sur le dos du consommateur devrait valoir l'équivalent économique de la main coupée des voleurs d'antan quelque chose comme l'avenir économique coupé pour les dirigeants par exemple l'expropriation au profit des employés...
La libéralisation du marché de l'électricité et du gaz ...surtout n'optez pas, restez accroché au tarif public...je sais, on vous fait des prix d'appel et vous n 'allez pas résister à l'appel du libéralisme...tant pis on vous rançonnera plus tard...
Enfin résumant l'ensemble de l'actu : l'enrichissement sans cause des plus riches des français entre 1998 et 2005 : + 32 % pour les 0,1 % les plus riches (35 000 foyers), + 42,6 % pour les 0,01 % (3 500 foyers). Pendant la même période, le revenu moyen a augmenté de 5,9 %, soit 0,82 % par an, moins que la croissance du PIB ou même du PIB par habitant...la main invisible de dieu...saaalope !

vendredi 29 juin 2007

Avril au Portugal, une bombe dans la valise !

mi papa portugejch mi mama turkejch, franchejchs  gran feiniajchs !
Le Portugal qui va présider l'UE est le supporter n°1 de la Turquie. Pas étonnant : ça peut aider un 28eme misérabiliste quand on a pour politique le gel des carrières des fonctionnaires, le gel de leurs salaires, l'alignement de leur contrats de travail sur le régime privé, ainsi que le recul de l'âge de la retraite à 67 ans, la fin de la garantie de l'emploi, le licenciement en cas de mauvaise notation deux années de suite, le non remplacement d'un sur deux partant à la retraite, le placement en mobilité (formation puis déplacement d'office et baisse progressive de salaire).
Si t'es pas content de t'être fait entuber pendant des années en gagnant deux fois moins avec une maîtrise que ton cousin maçon, pour finir avec une rupture totale des engagements de l'Etat à ton égard tu dégages de suite, clodo ! Engagement de l'Etat ? quel Etat?... c'est personne coco ! (c'est le cas de le dire wouaf wouaf !)
J'irai peut-être au Portugal en Avril prochain...ma valise est déjà prête...pleine d'explosifs...

jeudi 28 juin 2007

603 200 euros !

St-Phy l'ancien
Tel est le prix d'un exemplaire des "Fleurs du mal" dédicacé à Delacroix par Charles Baudelaire ! L'occasion d'un coup de gueule anticapitaliste!
Ce prix intègre évidemment la surcote liée à l'excès de liquidités et l'enrichissement sans cause et sans frontière qui caractérise le capitalisme financier mondialisé.
Celui-ci, détaché du concept de production, sans référence monétaire attachée aux réalités est tout entier contenu dans le commerce sans vergogne et sans frontière des actifs, ce dernier rendu plus fluide et plus expansif encore du fait de la politiques monétaire américaine où la planche à billet fonctionne à plein, sans limite.
Ce nouveau capitalisme est au fond un super casino boursier ouvert à tous mais surtout aux grands voyous du monde, des dirigeants de fonds de pension aux mafieux russes ou colombiens. Les gains les plus considérables et les plus instantanés s'y ramassent sur tapis vert, à la corbeille, sur les creux de la navigation des actifs. Plus aucun lien avec la performance et la valeur économique de l'outil de production dans tout cela. Uniquement des stratégies de spéculation à court terme, du surf boursier, de micro creux en micro creux...
Pendant ce temps, il est du dernier chic dans le monde des blogs, même (surtout) dans ceux de grande renommée, de dauber sur ceux qui croient encore que la voie actuelle, la voie libérale n'est pas la bonne et qui se battent, sans trop d'espoir il est vrai, pour l'injection d'une bonne dose de collectivisme et de gouvernance dans tout cela.

Pour revenir aux fleurs du mal et la valeur de la poésie, ci-après un vieux rap de ma composition mais que je ne sais pas par coeur malgré sa simplicité extrême. Imaginons que ce soit l'oeuvre de St-Phy l'ancien (cf.photo)... si d'aventure je le perdais, je serais capable de le racheter... allez... 30 000 euros...valeur de la poésie la plus chère au coeur d'un amoureux de la poésie. La sur cote est donc de 20 fois cette valeur...comme pour certains actifs que se rachètent fiévreusement nos joueurs de casino ?

AU NOM DU BIEN QUE J'AIME

Je vous bénis les miens au nom du bien que j'aime,
Au nom de la patience avec les jours du temps,
Au nom des vieux d'antan, sans histoires partant,
Pour plus rien à jamais, en paix avec eux-même.

Je vous bénis au nom des anciens habitants
Des lieux où il fait dur et du très long poème
Qui fleure en même temps l'ouvrage et la bohème;
Où l'âme de l'auteur est pensée tout autant.

Je vous bénis chair de ma ma chair, mes chers mutants,
Tel un homme planté dans la terre et le temps,
Au nom des hauts espoirs et du bonheur suprême,

Au nom de vos enfants, que durent leurs printemps,
Que leur vertu soit plus robuste et plus longtemps,
Qu'ainsi leur soit donnée l'humanité extrême"


Henri Claude St-Phy Cayenne samedi 4 juin 1994

"Et j'ai tourné le dos aux dominateurs, lorsque je vis ce qu'ils appellent aujourd'hui dominer : trafiquer et marchander la puissance - avec la canaille!"

mercredi 27 juin 2007

Electrocution et défibrillateur


J'ai encore failli y passer hier à la pause méridienne. D'abord le signe qui aurait pu m'alerter : le voisin qui vient me trouver pour me proposer (il ne parle pas un mot de français) soit de vendre mon frigo cassé alors qu'il est vieux mais qu'il fonctionne soit de me demander si ça m'interesse d'en acheter un. Réponse négative à cheval sur les deux questions possibles.
Là dessus, en fouillant dans le frigo, je touche du dos de la main deux fils dénudés de l'éclairage interne (l'engueulade de doudou après!!) et reste collé et semi inconscient deux secondes, le temps de voir ma main secouée par l'éclair comme la tête de De Funès, penchée pour le baise-main sur celle de Claude Gensac dans "Le gendarme se marie" (référence cinématographique à hauteur de l'évènement).

La-dessus: après-midi détendu mais depuis coeur un peu bruissant y compris encore ce matin. En plus je suis porteur d'un DEF (défibrillateur intégré) qui ne sert jamais mais qui est là, en veille, comme un samu greffé. Peut-être lui est-il mort ? On saura ça au retour au pays.

Par expérience, je sais que passer près de la mort améliore son homme. Là en plus ça m'a visiblement détendu car depuis (cf. photo) je vais l'oeil étonné, le cheveux électrisé et le coeur qui fait boum.
Ce blog devrait donc s'en ressentir et devenir plus plaisant.

lundi 25 juin 2007

47° à l'ombre me dit-on !

Température vraiment inquiétante en tout cas, incommensurablement plus que la canicule parisienne de 2003. Deux jours seulement que cela dure. Ici l'accélération des décès de vieux ou de cardiaques n'est sans doute pas tangible car on passe les 40 plusieurs fois par an. De toute façon on ne saurait rien.

C'est probablement ça qui nous attend en France lors des pointes du réchauffement. Je peux vous dire que nous ne sommes toujours pas prêts.

dimanche 24 juin 2007

Conseils pour blogueurs n°1 par Baltasar Gracian 1601-1658 "regarder au dedans"

D'ordinaire, il se trouve que les choses sont bien autres qu'elles ne paraissent, et l'ignorance, qui n'avait regardé qu'à l'écorce, se détrompe dés qu'elle va au-dedans. Le mensonge est toujours le premier en tout, il entraine les sots par un l'on dit vulgaire, qui va de bouche en bouche. La vérité arrive toujours la dernière, et fort tard, parce qu'elle a pour guide un boiteux, qui est le temps. Les sages lui gardent toujours l'autre moitié de cette faculté, que la nature a tout exprès donné double. La tromperie est toute superficielle, et ceux qui le sont eux-mêmes y donnent incontinent. Le discernement est retiré au-dedans, pour se faire estimer davantage par les sages.

Arthur Rimbaud et moi et monte laborieuse

Puisque je fais dans la poésie ces jours derniers, et que certains voient dans celle-ci une posture romantique donc ringarde, arrêtons nous quelques instants sur cette attitude étrange, qui consiste à objectiver de la pensée, de l'émotion, de la beauté ou de la laideur,avec des mots assemblés pour autre chose que des phrases, plus que des phrases si possible...

Aucun romantisme la plupart du temps à la naissance du poète mais outre l'amour des mots, une âme d'écorché vif, une profondeur de pensée exigeante et lourde à porter et une constance dans l'opposition à la pensée dominante.
Il n'est point de poète de cour...
J'ai bien sûr un vieux rap, bien à moi celui-là, qui résume, et la pénibilité amoureuse de notre labeur, à nous les sans grade de l'éternité et toute mon admiration pour le génie absolu de mon compatriote Arthur Rimbaud, qui m'emportera avec lui dans celle-ci, comme un retour d'âme du siècle d'après... Au passage je remarque une chose, qui me fait penser que mon temps est passé, c'est qu'au fond, je versifie depuis toujours, comme je monte doudou depuis quelques temps, un morceau de coeur en moins, laborieusement...

parmi les poetes

Ils sont veilleurs de nuits où veilleurs de plein jour.

De l'écheveau du temps que leur plume dévide,
Des énigmes rusées aux formules sapides
Jaillissent, en flattant nos passions de toujours.

Certains, dans leur génie à touiller ces mixtures,
Atteignent par hasard d'ardentes vérités.

Beaucoup usant de mots qu'ils n'ont pas mérités
Echouent dans l'a-peu-près de troubles boursouflures.

L'enfant de Charleville est le seul à ne pas
Affubler de mystère, un vide et quelques larmes,
Maudit et peu semblable, il lève dans son pas
De rimeur naturel, de sublimes silences.

Tandis qu'en arguments, je sonne des alarmes,
Il ajuste, en un tour, d'infinies désinences.



La pensée du jour :
"Mais un jour reviendra le réseau des causes où je suis enserré,-il me recréera! Je fais moi-même partie des causes de l'éternel retour des choses."

vendredi 22 juin 2007

Passantes !

Nous avons tous des passantes, femmes croisées d'un regard, amours que l'amour nous interdit d'aborder...alors que l'invite était sans équivoque...mais adieu ma belle, il faut savoir raison et amour garder...
Pour une collection de belles, très belles, aujourd'hui j'ai ouvert le hammam...une porte pour chaque émoi...


A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

jeudi 21 juin 2007

Quand Rimbaud faisait sa fête à la musique...

Place de la Gare, à Charleville. J'ai passé toute mon enfance à deux pas. Mon vieux y prenait son demi après avoir fait sa marche jusquà 85 passés. C'était avant la maison de retraite et le laisser aller jusqu'à pile 88. 14 ans après Maman St-Phy qu'a pas fait de vieux os avec tout son amour...

A la musique


Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

− L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
− Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : "En somme !..."

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde − vous savez, c'est de la contrebande ; −

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

− Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
− Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
− Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...


C'est grand. C'est le plus grand.

mercredi 20 juin 2007

Vu de l'étranger : l'extrême centre s'impose

Marrant comme le pays est plus net, plus simple, comme décanté ou précipité, vu de l'étranger.

D'abord si on vous questionne, et on le fait, car la politique française passionne, l'éloignement et l'obligation de réserve vous aident à focaliser sur l'essentiel. Finalement, pas en retard la France, dans l'éternel retour économique du cycle de la mondialisation, avec ses restes de services publics. Car au fond, il y a bien actuellement réflexion mondiale sur le degré de résistance nécessaire à la marchandisation du travail (re marchandisation pour nous), des fonds de retraite et d'assurance sociale et d'un certain nombre d'autres éléments de politique industrielle ou de développement.

Nous, ces éléments, nous ne les avons pas encore tous rendus aux rapports marchands, loin s'en faut...mais ça pourrait venir avec l'Europe des multinationales et le mini traité...Pas ringard l'excellent Mélenchon !

Ensuite, si l'on questionne l'étranger, en retour, sa vision crée un effet miroir décomplexant sur certaines orientations mal vues par la pensée unique et donc plus ou moins mal vécues par le "néo nationaliste de gauche"...

On n'est pas si moche qu'on croyait. On ne fait pas fausse route avec l'identité nationale. Tout ça est bien légitime nous dit-on. Sarkozy vu comme quelqu'un qui pour la première fois depuis bien longtemps protège l'identité française... un tout petit peu... et beaucoup moins qu'il n'est légitime ici pour l'identité nationale locale, nous assure-t-on.

Et si on regardait un peu ce que font les États d'origine de nos immigrés...juste pour relativiser.

Extrême centre vous dis-je... le mien étant un cocktail composé d'un fond d'extrême gauche pour le partage capital/travail, d'un peu de franche droite pour l'ordre injuste, d'une énorme rasade du très régulé jeu de la concurrence et d'une solide dose de respect pour celui, tordu mais irremplaçable de la démocratie.

"Et c'est toujours à contre coeur que j'ai demandé mon chemin, - cela me fut toujours contraire! J'ai toujours préféré interroger les chemins eux-mêmes."

mardi 19 juin 2007

54,68% mieux que Sarkozy !


Attention, l'idée du traité simplifié, destiné à permettre des avancées plus rapides (parce que non unanimes) de l'Union européenne va occuper le devant de la scène politique et vivre une première étape importante.

C'est le sujet politique le plus impactant. Rien de ce qui est fondamental, n'est décidé par notre président ou son premier ministre, mais l'est bel et bien par Bruxelles... et à 27 Etats membres...dont un certain nombre de membres (polonais, roumains, estoniens, slovaques etc...) dotés d'une conscience politique pour le moins exotique entendue de chez nous.

A l'heure où l'on s'apprête à nous remettre le traité sur le feu ...ou ailleurs, n'oublions surtout pas que le projet de constitution a été rejeté en 2005 par les Français (et les Néerlandais) à plus de 54% des suffrages (mieux que Sarko).

N'oublions pas les pointes fabuleuses dans les départements ouvriers (pas con les ouvriers) cf. la carte ci-jointe de Wikipedia.

N'oublions pas que le projet de Sarko prévoit évidemment, petit malin, une ratification parlementaire, puisqu'il s'agit d'un mini traité. Un mini traité qui ferait un maximum d'arrêtés...

Heureusement, la seule bonne nouvelle opérationnelle de ces élections d'avant hier, bonne nouvelle annoncée dés dimanche sur antenne 2 par Jean-Luc Mélenchon, c'est que pour tout changement constitutionnel, la droite n'a pas la majorité qualifiée requise.

J'espère que le PS restera fidèle à son choix de ratification par référendum.

Faire autrement c'est s'asseoir sur le non des français.

"Ils savent aussi jouer avec des dés pipés; et je les ai vus jouer avec tant d'ardeur qu'ils en étaient couverts de sueur."

lundi 18 juin 2007

Fête des pères et regroupement familial puis télé

Fête des pères hier. Mes enfants et petits enfants sont enfin tous rentrés chez eux en Guadeloupe. Tous regroupés pour la première fois pour habiter dans notre habitation, à 10 000km et deux avions de nous . Manque que mon gendre (encore un mois d'exil à Paris courage !).
Nous sommes des grands parents comblés... Après les coups de fil du week-end, nous échangeons avec doudou quelques regards mouillés. Nos enfants, en plus, sont des gens biens... profonds, aimants, polis, honnêtes, travailleurs, courageux...

Mais ce ne sont qu'intermèdes personnels de tendresse et d'amour, la vérité du monde est autre et ne colle pas avec eux...
Et les soirs du week-end nous retrouvent allumés, infatigables révoltés, vieux braillards de télé... devant en vrac : le travail des enfants en Turquie, les éliminations sommaires entre palestiniens, toutes ces cagoules, les criminels colombiens ou péruviens, maîtres des cliniques espagnoles spécialisées dans l'avortement... entre 6 et 8 mois!!! (beaucoup de françaises). Le bébé de 8 mois (c'est ma Rachelle ou ma Sacha) vous le tuez comment ? Vous arrachez le cordon et vous laissez saigner. Pionnier qu'il se nomme le gros con de chirurgien sud américain ! Sa place est en prison avec toutes ces salopes de "mamans la mort"...
Puis vient la distraction du dimanche soir avec la soirée électorale et ses numéros. Au total un résultat équilibré. Tout le monde est assez mesuré. Même Hollande fait un discours assez propre et sport. Sauf Madame R, bien sûr, qui s'enflamme sur d'hypothétiques mesures à prendre comme si elle avait le pouvoir pour 5 ans.
A part ça, tout le monde est gentil sauf Ramatoulaye Yade, qui rate complètement, par une agressivité déplacée à l'égard du François très correct, sa première sortie avec les grands. Personne ne la corrige, sans doute par "sur respect" de sa couleur de peau...car elle méritait... une fessée...
Et puis, sur Mélenchon et Fabius, très bon in fine sur antenne 2, l'annonce fracassante et de mauvais goût à un tel moment, de Madame R. Elle se sépare du François (heureusement le pauvre n'est plus sur les plateaux).
Jean-Luc, Laurent, merci de nous en débarrasser, c'est un devoir de la casser, au besoin en mettant en péril votre propre carrière !

"Naguère encore je les vis marcher à la première heure sur des jambes courageuses : mais leurs jambes de la connaissance se sont fatiguées, et maintenant ils calomnient même leur bravoure du matin"

dimanche 17 juin 2007

Musique, bidet, baignoire, poésie et rap

Ma lecture quotidienne d'un certain nombre de blogs, m'amène, aujourd'hui, à sortir un peu de la tanière qu'est le mien.
Hervé Resse d'abord, considère, qu'avec un certain nombre de collègues, admirateurs réguliers des performances de Julien Doré à la nouvelle star, nous aurions des oreilles non pas de lavabo mais de bidet. J'ai entendu comme lui la contre performance de Julien, le jour de la finale. J'ai pensé qu'effectivement, il bazardait les kinks, mais que ça n'était pas bien grave (c'est ki les kinks et puis leur tube était déjà une sorte de pastiche!!). J'ai pensé aussi qu'il faisait fausse route, à anticiper une éventuelle défaite, en reprenant le détestable tube de Claude François (c'est un pléonasme ?), "le mal aimé", dont personne ne peut rien tirer.
Mais j'ai conservé mon respect et mon admiration pour "ce grand chanteur quand il veut", ainsi que la quasi certitude d'acheter à nouveau français (de toute ma vie seulement : Ferré, Bashung, les Rita Mitsuko et les paroles de Brassens en bouquin il y a fort longtemps).
Si Resse ne trouve pas quelque chose, à la reprise géniale des "bêtises" ou à celle de "Lolita" alors c'est certain, c'est lui qui les portugaises ensablées.
Je recommande à Resse la page de mimi sur Julien Doré parce qu'il n'y a rien d'autre à dire sur "son julien" que ce qu'elle a, elle-même, ajouté, suite à la victoire...face à un Tigane complètement pas black pour moi, bloqué vocalement, dans un grave medium et monocorde à crever d'ennui (cf. le dernier duo sur du Steve Wonder ou on n'entend que Julien, qui fini par faire plus black... alors qu'il ne le fait pas du tout).
Je précise que si je n'achète pas beaucoup français, je n'achète pas très blanc non plus (Franck Zappa, JJ. Cale...) par contre en black j'ai tout.

Bon, on ne va pas faire la fin d'année sur de la chansonnette et sur cette histoire d'oreille (ou de zoreille comme on dit dans les îles quand on fait répéter le créole). Des goûts et des couleurs on discute ...et d'accord pour relativiser Julien... mais alors avec du Frank Zappa.

Du bidet ou du lavabo, à la baignoire, il n'y a qu'un pas, qu'il me semble interessant de franchir, pour rejoindre Sasa qui aborde des sujets pour une fois moins sanitaires, à l'occasion du centenaire de René Char, que j'ai célébré aussi, hier ou avant-hier.
En dépit d'un époux au goût très sûr, qu'elle me permette de noter chez elle comme chez certains de ses commentateurs, le travers qui consiste à voir dans la poesie une posture romantique...ainsi que celui qui consiste à écrire, gênée, "pouéme" au lieu de poéme, comme ces filles qui ont pris l'habitude de se faire plus dures et plus cyniques qu'elles ne sont...L'époux, au torse velu semble-t-il, n'a pas honte d'aimer René Char...
Je recommande à Sasa d'écouter Léo Ferré dire "les Assis" de Rimbaud, pur moment de poésie qui vaut le bateau ivre et qui n'a rien de romantique, ou puisque elle est à gauche (en fait plutôt à droite de mon extrême centre) de relire "le Forgeron" du même compatriote carolopolitain, génial coup de gueule historico révolutionnaire du plus grand poète de tous les temps.

Quand a son extrait de René Char, il n'est pas joli... mais simplement beau.

Mon livre de chevet quand j'avais 20 ans, c'était "Les matinaux" alors je sais bien ça (je sais peu de chose mais bien et fort): jamais joli le René, mais presque toujours véridique, par association de mots et d'idées, et beau et grand, et pas du tout surréaliste ou hermétique... puisque chez lui tout nous parle fort,directement à l'âme.
Car toute pensée se formule en mots bien sûr et chaque mot prononcé génère une pensée, ces mots dont chacun d'entre nous possède un lexique personnel, différent et même parfois peu compatible, c'est là toute la difficulté de l'écriture, qui, pour le plus fort de l'âme, nécessite poésie, c'est-à-dire manipulation des mots pour tenter d'objectiver des faits, sensations, sentiments ou impressions qui ne sont souvent exprimables (transmissibles) que par choix, discrimination et arrangement.

Car il faut arranger au sens mathématique du terme pour espérer (peut-être?) surmonter la déficience des mots par rapport au réel et à l'idée... et de manière à devancer et générer les associations d'idées et d'images du lecteur.
Le poete est ainsi direct, vrai et cru, il balance du steack haché comme l'agresseur de la rivale de DSK. Chirurgical, il incise la vie et la reformule, la transforme en artefact, en un objet d'échange et de vie, manifestement de fabrication humaine.
Qu'il se garde surtout du romantisme. Romantique, il est la plupart du temps mauvais et faux cul. Simple arrangeur.

Car certains trichent, d'où la pensée du jour, dédiée aux nombreux poètes et rappeurs que je n'aime pas (car la posture rap est la même que la posture poésie, exactement):
"Ils ne sont pas non plus assez propres pour moi : ils troublent toutes leurs eaux pour les faire paraître plus profondes"

Pour un rappeur véridique Abd al malik malgré sa foi et surtout pas les minus Diam's ou Monsieur R.

samedi 16 juin 2007

Cyrano, pourquoi faut-il faire moderne ?

J'ai tenté Cyrano, hier soir, sur la 2. Efforts, dés le début, pour démêler le texte et son esprit, dans le savant et talentueux désordre initial, sensé représenter la mise en place, également désordonnée,, et exotique du théâtre de l'époque (marquis, pages, bourgeois, voleurs etc...). Bel effort de transcription moderniste, symbolisation épurée et technique (vidéo intégrée au décor), se voulant fidèle avec ostentation. Le résultat : une bordélique agitation, polluant complètement l'oeuvre.

J'adore ce chef d'oeuvre de Rostand et je m'accroche, pariant que les scènes moins peuplées qui suivent, me la restitueront.

Effectivement, malgré un jeu ostensiblement et inutilement second degré, je reprends mon fil quelque temps, appréciant malgré tout au passage, "à la fin de l'envoi je touche", la tirade des nez, la tirade des ennemis et de la haine, le rendez-vous déceptif avec Roxane, les cadets de Gascogne, l'accord avec Christian...et puis finalement, la pollution du texte peu-à-peu me submerge, mon corps refuse...doudou depuis longtemps a rendu les armes, ronflant les bras en croix, en travers du canapé, dans une pause abandonnée du plus bel effet...
Je réveille mon monde, la doudou et le chat, je ferme les cadenas et au pieux...

Pourquoi faut-il toujours qu'ils ajoutent ces metteurs en scène ? Pour faire oeuvre de créateur ?
Pourquoi changer la donne et le sens par des agitations déplacées et des sauts de cabri de l'acteur...Pourquoi si peu de respect pour le texte qui seul compte!

"Impossible, Monsieur ; mon sang se coagule
En pensant qu'on y peut changer une virgule


A tout prendre je préfère relire ce chef d'oeuvre...dans les décors de ma tête !

vendredi 15 juin 2007

Mon pays (lui aussi contre sépulcre) l'extrême centre !

Blés durs

Médiocre auditeur !
Qui te parle d'abondance ?
Mon pays se suffit de modestes moissons
Et si nul n'y supplie l'antique providence,
Chacun y fait son pain en patientes cuissons.
Quand parfois un belître y risque ses guenilles,
Le choix lui est offert...de concorde...ou passage :
Elire domicile et entendre nos sages
Ou passer son chemin sans loucher sur nos filles !

L'ensilage du grain s'y fait en mutuelle
Ainsi que tout travail, tout profit et la banque.
Et si le soir on chôme en parfaits saltimbanques,
Notre loi reste dure, agreste et factuelle :
Chez nous l'accapareur, en son méchant gourbi,
Se verra sur le champ jugé puis estourbi.


Dimanche 14 février 1993
Henri Claude Saint-Phy

Et la pensée du jour :
"Béni soit ce qui rend dur ! Je ne vante pas le pays où coulent le beurre et le miel !"
Ainsi parlait Zarathoustra

Hommage à René Char

René Char aurait eu 100 ans hier. Je vous recommande ce petit livre qui m'a servi de livre de chevet avec un Guillevic. C'était avant Zarathoustra.
C'est du très grand art pour moi tout ce qu'il y a de plus réaliste.

Le poeme que je préferais :

Qu'il vive !
(Ce pays n'est qu'un vœu de l'esprit, un contre sépulcre)

Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.
La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.
Il n'y a pas d'ombre maligne sur la barque chavirée.

Bonjour à peine, est inconnu dans mon pays.
On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté.

Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de n'avoir pas de fruits.

On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.

Dans mon pays, on remercie

jeudi 14 juin 2007

Vieux et terroriste !

Des Assis aux culs de plomb, il n'y a qu'un pas que je vais franchir, pour poursuivre dans la même veine des vilènes diatribes anticonformistes de ces jours-ci.
Étrange époque, où gueuler vieux et ringard, fait anti conformiste, le contraire de 68...ça donne à réfléchir...

J'entends partout que le modèle, c'est le jeune entrepreneur, le créateur d'entreprise ...issu de Clichy sous bois de préférence, là c'est le pied intégral, un doigt, carrément, de la main invisible de dieu; ce dieu de l'économie libérale qui a pensé social pour nous... plus la peine de socialiser, plus la peine de gauchiser...
D'ailleurs Ségolène l'a bien compris ça qui fonce au centre, ainsi que DSK...
encore du monde en perspective sur les palmes de Bayrou

J'entends partout (corollaire) que le mal absolu, à réduire au maximum pour un service public des pauvres, c'est le fonctionnaire... archétype du nanti inutile, nanti de la sécurité de l'emploi, possession indécente au royaume du risque...risquer son boulot, sa peau, pour un oui ou un non, pour 0,5% de plus d'un actionnaire exotique (vieux cow-boy plein aux as ou nouveau riche bridé), possession carrément hors jeu, au royaume du chômage régulateur...
Salauds de fonctionnaires, payés à ne rien faire ou à le faire mal, et qui bénéficient d'une bonne retraite, basée sur les derniers 6 mois, en cotisant moins longtemps. Egalisons ces salauds (surtout n'égalisons pas les autres...)

Je suis fonctionnaire et fier de l'être, voici ma diatribe.

L'expérience in vivo de mes tripes là aussi :
Pourquoi suis-je fonctionnaire ?
Parce que j'ai toujours refusé de travailler pour un patron. Un type qui me piquerait une partie de mon travail parce qu'il aurait fournit l'outil. Vous voyez c'est tout bête!
Un type, peut-être même pas là, qui me piquerait le turbin ou le turbo que je mets en commun avec mes potes dans le collectif lorsqu'il faut pousser en mêlée.

Pourquoi encore ?
Parce que l'intérêt collectif, social m'a toujours importé plus que le mien, vieux travers catho de ma maman, mais repensé, reconscientisé, redigéré... au terme, pour résumer, du raisonnement suivant : pas de bien, pas de mal dans l'absolu, mais mon bien que je choisis, parce que c'est celui qui peut le mieux s'accommoder avec celui d'autrui !

Et qu'est-ce qui m'a tout de suite libéré comme fonctionnaire, permis de ne regarder objectivement que la loi... et pas mon chef ...ou pas mon chef seulement ?

La sécurité de l'emploi qui, au fond, a toujours garanti, dans mon bureau, le quidam contre l'abitraire...

C'est aussi cette sécurité qui m'a permis par quelques emprunts très lourds qui m'ont plombé longtemps de faire marcher l'économie tout en construisant, dans les îles, un petit domaine, pas mal, pour mes bébés et mon chat.

Est-ce que j'ai travaillé beaucoup ?
Oui énormément, et même 3 ans au delà des heures, sans être payé, et avec un énorme infarctus à la clé...17% de taux de déjection!

Et je vais vous dire : si on m'enlève quoi que ce soit de mes avantages à la fin, comme par exemple le calcul de ma retraite (différentiel que j'ai chèrement payé par des années de moquerie pour ma paye ridicule, par rapport à mes cousins maçons ou tailleurs de pierre)...je pose des bombes chez les djeunes...


La pensée d'hier :

"Vous ne devez avoir que des ennemis dignes de haine, mais point d'ennemis dignes de mépris : il faut que vous soyez fier de votre ennemi: c'est ce que je vous ai enseigné une fois déjà."


et celle du jour :

"Celui qui fait partie de la populace veut vivre pour rien; mais nous autres, à qui la vie s'est donnée, -nous réflechissons toujours à ce que nous pourrions donner de mieux en échange !"

mercredi 13 juin 2007

En live de ma tripaille de vieux !

Excepté, paradoxalement, dans ce vieux coeur condamné, qui, dopé à 200%, se bat pour toujours battre et s'étire à se dédoubler, pour pomper quand même ses litrons à chaque tour, partout ailleurs, dans ce corps qui recule, chaque seconde, je sens la mort chercher sa place.
En ce moment, la salope, elle me gonfle, tout en me rongeant la substantifique moelle, affichant pour la rue et le bureau (le secrétariat!) une enseigne peu ragoutante : St-Phy "fonderie musculaire et briocherie" malgré 50mg de DHEA chaque matin !

C'est dur de vieillir !
A tel point que je fais tout assez gueusement depuis quelque temps :
attaquer diam's et Monsieur R une seconde fois bien inutilement (Zarathoustra recommande le mépris pour de tels ennemis), ré attaquer méchamment aussi le régime ou le "sport". P'tain faut qu'ça fasse mal!!
Invariablement depuis 15 jours une assiette de concombre à midi avec 50g de pain complet et basta, retour au turbin. 100g de "chair" comme on dit dans les îles, le soir avec légumes à l'eau et riz + fruits et thé à volonté et au blog puis au lit (sauf le week end ou l'on se strumpfe un peu seuls ou avec les voisins mais tellement moins qu'avant).
Pour le "sport" : marche de fou, chaque soir, en rentrant du bureau, autour de la maison et de la pelouse : 120 mètre le tour, 30 tours + 12 fois l'unique étage. Fou et ridicule vous dis-je! Le tout pour un méchant résultat : Brioche inexorable et feulements de grands fauves dans les grands fonds des lointaines savanes intestinales (ascenseur interdit au ventriloque, ne rien manger au moins 4H avant un séminaire)
Et ce putain de métabolisme de vieux, ou si l'on veut être plus précis, ce mécanisme de programmation du retour au minéral, ne retient que deux choses pour l'instant, de toute cette lutte :
1) T'es vieux d'où brioche et vents, marche ou pas !
2) régime sauf le week end t'as dit ? d'où brioche et vents !
Quant aux grands fauves du fondement, j'sais pas comment y sont venus. Ils n'ont pas l'air de vouloir sortir avant la fin du film. Pas faute de péter !
Fut un temps ou en une semaine avec un régime comme ça je perdais 3kg et tout gaz !
On ne peut pas être et avoir été !
Doudou qui va "relativement de mieux en mieux" , à "mon âge moins 7", a du mal à encaisser mon air bag...elle m'a conseillé l'autre soir de me faire embaucher par gaz de France...


La pensée du jour :

"Ce n'est pas quand la vérité est malpropre, mais quand elle est basse, que celui qui cherche la connaissance n'aime pas à descendre dans ses eaux."



mardi 12 juin 2007

Les Assis suivi d'une vilénie

Tiens aujourd'hui, mon poème favori de mon poète favori!

Allez savoir pourquoi aujourd'hui... et pourquoi ce poeme... sans doute parce que doudou m'a allumé au réveil...sans doute parce qu'il me représente assez bien, quand on me tire de ma chère solitude...aussi tout simplement parce que c'est ça le pur génie et que ça fait un moment que j'ai envie de le servir...

...d'Arthur Rimbaud, Les assis

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;

Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.

Et les sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.

- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !

Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.

Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;

Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.


Pour le dire, je vous recommande le phrasé Léo Ferré 1968 ou 9 à Bobino...

Enfin, je le dédie, au titre de ma très vieille connerie, à Monsieur R et à diam's...ah! s'ils pouvaient attaquer la France ou les vieux avec le 10000eme de ce talent...

Sur ce, non pas une mais deux pensées du jour :

"Que l'homme redoute la femme quand elle aime: c'est alors qu'elle fait tous les sacrifices, et toute autre chose lui paraît sans valeur."

"Et lorsque l'on vous maudit, il ne me plait pas que vous vouliez bénir.Maudissez plutôt un peu de votre côté!"

lundi 11 juin 2007

Etrange idée dominante !

La Veme république nous a généré, peu à peu, une drôle d'idée dominante, qui s'est exprimée encore avec constance et une quasi unanimité navrante, au cours de la soirée électorale de TF1, hier soir.
Au fond, pour tout le monde, l'élection présidentielle serait aussi l'acceptation, en tous points, du programme du candidat élu.

Cette contre vérité dont personne ne semble avoir conscience, a été répétée à plusieurs reprises par Rachida Dati, Christine Boutin ou François Fillon (dans sa déclaration) mais aussi quasiment acceptée dans ses réponses par la gauche qui au fond est prête à raisonner de la même façon en cas de victoire.

Les français ont voté Sarkozy majoritairement non pas pour qu'il réforme à la tatcher mais pour qu'il sécurise.

Pour la prochaine présidentielle, il faudra des bulletins de vote en 10 coupons détachables, représentant les 10 premiers chapitres du programme de chaque candidat.

Evidemment, au grattage, ça fera des bulletins très accidentés!!


La pensée du jour :


"qu'y a-t-il de pesant ? Ainsi interroge l'esprit robuste; et il s'agenouille comme le chameau et veut un bon chargement."

vendredi 8 juin 2007

Sarkozy : Il m'épate, il m'épate, il m'épate (Ségolène : matraquage "sondagier" )

Rien à dire, il m'épate ! Malgré mes convictions à la Pierre Joseph Proudhon, malgré la certitude du tatcherisme à la française qui se prépare, malgré mon extrême centrisme (notion créé en 2001 en même temps que d'autres extrêmes centres probablement), je dois reconnaître que tout le plomb qu'il touche se transforme pour l'instant en or... En plus, il a une veine que certain diront liée aux aller et retour de Cecilia, première première dame à ne pas me laisser indifférent...elle a l'air d'une femme et c'est peut-être pour ça que c'est plus difficile de la garder...

Regardez, l'Afghanistan, le Darfour, Bétancourt, le G8, le mini traité, les heures supp franches : c'est pas du pot ça dans l'accueil reçu (même les HSF et malgré les critiques du batave)...même si c'est aussi du génie politicien dans l'idée, l'entame, l'attaque, l'initiative...le tout à une vitesse inconnue pour l'état.

Tiens ! 20 millions d'euros pour 500 appariteurs dés le lendemain des coups de couteau de Metz...je me prends à espérer qu'il triplera à terme le budget de la justice...
Et les français (70%) sont très majoritairement comme moi.
Ils ont des yeux pour voir cette évidence que, dans la classe des présidents de la Veme, à part de Gaulle, monarque absolu et plébiscité, exonéré de travail, c'est un bosseur dans une classe de feignasses ou d'escrocs et que, dans celle des leaders politiques actuels, c'est un surdoué dans une classe de cancres...

Ce matraquage "sondagier" "nous le connaissons" qu'elle dit Mme Royal ! Se rend-elle compte que c'est sur le seul matraquage en question (orchestré à l'époque par son frison) qu'elle s'est imposée dans les primaires socialistes (dont elle ne veut plus pour 2012).

Pire se rend-elle compte qu'elle en est une experte du matraquage sondagier avec son 47% de français qui la souhaiteraient à la tête du PS, chiffre occultant complètement dans les médias, le fait que sur ce point DSK fait presque autant à 45%!!

Et qu'est-ce qu'il serait moins calamiteux pour le PS, DSK...soit-dit en passant par quelqu'un qui n'apprécie pas son social libéralisme...peut-être même qu'il aurait gagné lui (en tout cas fait mieux).

Quand à Bayrou, il n'arrête pas de se repositionner sur chaque mesure nouvelle, continuant ses petits pas pour trouver le juste milieu du centre qui doit payer un jour...

La pensée du jour :


"vous devez chercher votre ennemi et faire votre guerre, une guerre pour vos pensées ! Et si votre pensée succombe, votre loyauté doit néanmoins crier victoire !"

jeudi 7 juin 2007

Da vinci code : la vérité par HC.St-phy (=1,618034?)

exactement comme mon bonnet dont largeur/hauteur moins la fourrure = 1,618 !
Je viens de lire da vinci code (ça passe un moment)
"Le carré construit sur la hauteur verticale de la grande pyramide de Khéops égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires" et sa hauteur divisée par sa demi base = 1,618034

1,618034x1,618034=2,618034 ou (Phi2=Phi+1) + un tas vieilles histoires de religion + 1 bouquin mal écrit mais monté comme un bon film = 26 180 340 exemplaires vendus

Et là-dessus la pensée du jour qui va vraiment très bien et peut vous permettre de trouver pour chaque jour son nombre d'or :


"Je suis Zarathoustra l'impie: je fais bouillir dans ma marmite tout ce qui est hasard. Et ce n'est que lorsque le hasard est cuit à point que je lui souhaite la bienvenue pour en faire ma nourriture"

Pas terrible la nouvelle star hier !

Figures imposées pour Julien : Vanina a a ! Faut pas exagérer quand même...Alors pour changer... un des rares que j'ai acheté (c'était en 1969 ?) Paco Ibáñez - Canción del jinete...sa voix a un peu faibli

Incapables de faire du Youtube les "mâche-dru" des médias et du sport !

Bien longtemps que je ne regarde plus le foot (même pas France-Espagne, ni France Brésil, j'suis juste arrivé pour la fin de France-Italie, le coup de boule de Zidane oui, le vol plané de comedia del arte de Materazzi oui, oui)...hier j'ai rééssayé France-Géorgie...quel ennui...jamais plus...

Il m'arrive pourtant d'aller chercher, pour mon blog, un vieux but ou une action bizarre sur Youtube, par exemple un saint brésilien pour le Benoît, une action miraculeuse de Pelé dans la brûme du noir et blanc de l'époque, action géniale choisie de préférence à un tour de foire plus actuel, mais néanmoins surhumain, de Ronaldinho... truffé de pixels bavant le bleu et le vert fluo...

Pour autant, jamais je ne ferai la même chose sur un media payant, qui d'ailleurs n'a aucune chance d'exister, ni sur le net (pas de clients pour ça... que des fauchés et des blogueurs amateurs), ni encore moins à la télé... question, là, d'incapacité congénitale à produire autre chose, en ce domaine, que "les enfants de la télé", du vieux Tchernia, vieil alibi gentil trainé sur les plateaux, des enfants de la télé devenus, sous le règne d'endemou, fils de pub et jeteurs de bouteilles d'eau professionnels...tels les inégalables jeteurs de vittel, Eric et razmoi.

Non c'est génial de les avoir sur Youtube, et de les partager, ces images, gratos, instantannément disponibles, parce que classées et bien sûr (mais ça ne fait rien), dégueulasses au possible même en format minus, parce qu'enregistrées par des vrais amateurs sur des magnetoscopes pourris... qu'on devait donc leur interdir à l'achat ?

Et bien non ! Les goinfres, les anthropophages des médias et du sport ne veulent pas que ce petit bonheur continue...
...que continue quoi au fait?

Un concept qui ne leur fait pas une once de concurrence, bien au contraire, qui peut ramener au bercail de la connerie marchande, quelques brebis égarées...

... mais tant pis, ces gourmands peuvent encore se goinfrer de dollars ou d'euros en nuisant grave...alors ils vont le faire...parce que c'est ça leur vocation !...

La phrase du jour de "Zara"
suivie de l'indicatif "caballo viejo" par los corraleros de Majagual


"- mais je déteste tous les hommes qui marchent sans bruit, et qui ne font pas même sonner leurs éperons."




mercredi 6 juin 2007

Les HSF , "Heures Supplémentaires Franches" l'occasion d'une nouvelle vilainerie hollandoise

Les médias transpirent depuis quelques jours, d'articles laborieux mais néanmoins savants, sur le manque d'intérêt de la mesure qui consiste, pour faire court, à "détaxer ou décharger" les heures supplémentaires, pour les salariés totalement, pour le patronat partiellement, et y compris en matière d'impôts sur le revenu (gros débat sur ce point?)...

Je suis peu intéressé personnellement par cette nouvelle franchise, dans la mesure où j'appartiens, depuis de nombreuses années, à la catégorie des cadres administratifs surpayés (1,5 fois leurs subordonnés!!), mais taillables et corvéables à merci...si, si.

J'explique : on ne me paiera jamais les 3 ans d'heures supplémentaires ou samedis et dimanches(à peu près) effectuées sur l'ensemble de ma carrière et de mon oeuvre, sous la seule pression... de ma conscience et du souci du travail bien fait... malgré la baisse des effectifs.
Et je ne suis pas une exception, j'ai hérité du carnet de gestion du temps de l'un de mes prédécesseurs, sur mon poste le plus engagé : il en faisait le double, travaillant presque toutes les nuits...oui, oui.

Malgré cela, je trouvais la mesure des " heures sup franches" socialement intéressante, je veux dire pour le collectif, pour la société dans son ensemble...et bien qu'elle fut proposée par Sarko dont je combats le tatcherisme.

Et bien non dis donc!! Selon François Hollande la mesure serait une nouvelle diablerie bleu nuit. Elle serait susceptible d'effets pervers variés et avariés, capable de convertir tout un chacun à la fraude, porteuse de maléfices puissants entravant d'emblée les très éventuelles velleités d'embauche... et là, c'est le bouquet, pleine de biais et de travers, en matière d'égalité devant l'impôt (notion qui en a déjà pourtant pris plein la tronche et ce n'est pas fini).

Pas près de revoter moi et mon extrême centre, avec ces gauches vilaineries !

La phrase du jour (Zarathoustra toujours)

Que ta vertu soit trop haute pour la familiarité des dénominations: et s'il te faut parler d'elle, n'aie pas honte de balbutier.

mardi 5 juin 2007

Tripler le budget de la justice ne coûte rien !

Nonobstant mon opposition radicale à la tatcherisation à la française qui se met elle aussi en route, j'ai comme tous les français en ce moment un vague espoir que Sarko fera bouger certaines choses dans le bon sens, comme par exemple tripler ou quadrupler les effectifs et le budget de la justice. Ce sont évidemment les coups de couteau reçus par le juge de Metz qui me conduisent à revenir sur ce sujet.

Encore une fois je rappelle que tripler le budget de ce ministère, ça ne coûte rien (à part les prisons qu'il faudra en plus mais on trouvera la solution), il suffit de prélever sur tous les corps de contrôle... 100 fois plus nombreux et riches et qui deviendront, du fait de cette réforme, dix fois plus dissuasifs...

De grâce que quelqu'un me pique cette idée que je rabâche sans succès dans mon milieu professionnel depuis 15 ans!!!

Pour revenir au début de mon propos sur la tatchérisation en marche, on peut aussi peut-être nourrir l'espoir encore plus ténu ,qu'ils (les "bleus nuits" de Mme R, elle est impayable!) trouveront, en cours de route, que c'est pas mal d'être populaires, que c'est pas mal d'être franchouillards, et qu'ils vireront un poil à gauche donc au centre, comme la gauche au pouvoir vire un peu à droite...Bayrou n'a pas le pot : il est à la bonne place mais tout le monde veut y être !!

La phrase du jour (Zarathoustra toujours)



"Chez eux, tout parle, rien ne réussit et ne s'achève plus. Tout caquette, mais qui veut encore rester au nid à couver ses œufs ?"

lundi 4 juin 2007

Le rapport secret sur la police du 9 cube !

plein la hotte des lutins du 93!!
Elle ne se repose jamais... (cf.le grincheux qui le dit mieux que moi)
Mme R avait une occasion de remballer définitivement son ridicule "ordre juste", raison principale de la défaite de la gauche-------------------------La police de proximité est lasse...----
et de repartir discrètement sur "juste l'ordre" comme tout bon républicain...
...l'ordre, injuste mais néanmoins légitime, de l'Etat.

Au lieu de cela, à partir d'une étude destinée à le rester, comme il y en a des centaines dans les tiroirs à clapets des ministères ou des préfectures, elle s'excite sur ce rapport commandé par le préfet du 9 cube, rapport qui démontrerait que ce qui manque, c'est son ordre juste et sa police de proximité...et que c'est pour ça qu'on l'a caché, le rapport...na!

ça faisait du bien de ne plus avoir à se payer ses démagogiques badauderies mais tant pis pour la candidate autoproclamée du parti social démocrate aux présidentielles de 2012, comme beaucoup de blogueurs je vais encore me sentir le devoir d'essayer de contribuer à en circonscrire les nuisances à la région Poitou-charentes