samedi 25 août 2007

lundi 20 août 2007

kimbé red pa molli !


Lorsque les cyclones passent au sud de la Guadeloupe, sur la Martinique ou sur la Dominique, la côte-sous-le-vent de la Guadeloupe est en général exposée à la périphérie de la spirale. C'est comme ça que nous venons de perdre, sur un coup de queue de "Dean", une partie de notre verger, premier bilan : trois citronniers, 1 gros citron, 1 oranger, 1 avocatier, 2 manguiers, 1 roucouyer, 1 bois de rose, 1 mahogany et surtout 1 prunier pays (un délice le punch!) rescapé du cyclone de 1956 et un raisin de mer repiqué par mes soins, en plein morne, loin de sa plage natale et devenu énorme à force d'attentions et grâce au sable retrouvé en profondeur sous le tuff. Ainsi va la vie, c'est la deuxième fois que nous perdons un verger, chaque fois c'est l'annulation par la nature de dizaine de mois de travail exténuant à deux, doudou increvable plus que moi, à mains nues sous le soleil, dans une zone réputée aride...pour nos enfants et nos petits enfants...pour le jardin dans notre tête commune, qui ne fait qu'une depuis 35 ans...

Quand doudou sera remise de l'anémie sévère qui la terrasse pour l'instant et que nous serons rentrés au pays, nous allons recommencer...avec nos plus petits bras de jeunes petits vieux...

... parce qu'il en reste toujours quelquechose du travail de la terre et de l'amour...et de l'amour du pays...

De notre premier verger, il reste 2 cerisiers pays et un travail de dépierrage de géant, toujours visible (nous étions jeunes) qui y facilite toujours la corvée de nettoyage annuel des acacias et savonnettes. Du travail des anciens propriétaires, il reste aussi cannelleiers, quenettiers et tamariniers qui resistent à tout...où repoussent et qui témoignent aussi du renoncement à une arboriculture plus ambitieuse...

C'était une improvisation pour redonner courage à la Martinique et lui dire aussi qu'après les années de traite et d'esclavage, d'être aujourd'hui partie pleine et entière de la France est un juste retour des choses et de la solidarité et qu'il y faudrait même une inégalité positive de traitement...

...j'ajoute à l'endroit des haïtiens et africains, si prompt à mépriser les antilles françaises (si, si c'est du cent fois vécu!), si fiers de leurs indépendances néo-colonisées et auto-tyrannisées, qu'il n'y a, je trouve, que de la fierté à être antillais et français.

A bas l'indépendance.

C'était pour finir un petit coup de ce que certains appellent l'arrogance française.

samedi 18 août 2007

Conquête antisociale

Quand le conseil constitutionnel parle, la France s'incline. Saine réaction a priori pour un Etat de droit : "Art. 62. - Une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée ni mise en application. Les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles."

C'est le passage obligé par une cour suprême (à ce jour on n'a pas trouvé mieux), soit neuf "sages" nommés par nos représentants, auxquels on ajoute les anciens présidents de la République (Giscard et Chirac) et pour l'habillage juridique et le fond du boulot, des rapporteurs...

Les sages décident sur les grands principes, les rapporteurs tricotent l'habillage juridique...la plupart du temps sur la base des lois spécifiques qui, déjà promulguées, ont donc passé le cap de la constitutionnalité (en principe du moins)...on appelle ça la jurisprudence du conseil...

Je fais observer qu'on tourne ainsi en rond, ou du moins en spirale, déclinant fort librement et même fort libéralement aujourd'hui, ces principes, qui datent pour certains de nos ancêtres sans culottes...qui ne s'en laissaient pas aussi facilement compter par quelque conseil que ce soit...

Car les principes constitutionnels sont beaux, limpides, gravés dans le marbre mais terriblement sujets à interprétation juridico-politicienne. On boucle ainsi depuis des décades tantot en spirale... sortante (plus de libéralisme) et des fois (rarement) en spirale rentrante (plus d'interventionnisme).

...le Conseil constitutionnel apparaît pour ce qu'il est : un conseil coopté, copiné de vieux routiers de la politique qui donnent, avec beaucoup d'apparences de technicité, leur avis (qui a cependant l'honneur d'engager la France), sur la conformité politique des lois à la constitution laquelle demeure très "allégée"...

Pour l'égalité devant l'impôt par exemple, il faut se souvenir que la constitution via la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789 qui lui fait préambule Art. 13. ne comporte que cette belle parole : " Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés." C'est, comme dirait l'autre, l'ordre juste, c'est limpide, indiscutablement solidaire, mais depuis 1789 constamment dévoyé.
Et nos sages continuent de surfer sur cette égalité théorique devant l'impôt, qui acceptent hier un tas d'inégalités de proportions contributives, qui acceptent aujourd'hui l'inégalité sur les heures supplémentaires mais la refusent sur les intérêts d'emprunts antérieurs à l'élection de Sarko...
Pourquoi pas, sur le fond tout ça se discute...surtout politiquement et non pas tant juridiquement... pourtant on ne discute pas, on s'incline...et surtout bien qu'en ayant désormais les moyens on ne retourne jamais demander l'avis du peuple...

Sur la grève aux termes du septième alinéa du Préambule de 1946 c'est pire. La constitution prévoit ses propres turpitudes...ça donne ce chef d'oeuvre de "faux-cuisme" : « Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent » c'est pas joli ça, joliment bouclé sur soi-même, ça ressemble vraiment à un droit arraché dans la douleur et accordé à contre coeur; ça signifie pour des héritiers libéraux qu'on peut le reprendre ce droit dés qu'on se sentira assez forts et ça renvoie au fond, à la notion de conquête sociale...ou de contre attaque antisociale...

On y est !

jeudi 16 août 2007

Quand Santini nous enfume !


La France détient, selon André Santini, "le record mondial" de la proportion de fonctionnaires dans la population active. Cette part culminerait à "24%", ce qui n'est "pas normal", estime le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique.

J'ai cherché vainement sur internet des statistiques internationales officielles sur ce sujet (l'OIT y renonce explicitement sur son site : donnés trop différentes, incertaines). Comment il fait le dédé pour nous donner la palme d'or et nous déclarer ains hors normes. Les normes de qui ? De l'amicale des fumeurs de cigare ?

Au hasard, parce que je suis tétu même si je n'ai pas le temps, je tente le Danemark, un modèle de plein emploi et de solidarité, et je trouve, dés la première page de google, une étude donnant 31% de salariés payés par un organisme public...dont un grand nombre il est vrai sans sécurité particulière de l'emploi (du moins en théorie car il n'y a pratiquement pas de chômage).

J'essaie un autre pays réputé pour sa réussite économique et son libéralisme, les pays bas et je trouve, cette fois dés les premières lignes de google, une étude dont cet extrait :
"Aussi, pour appréhender la notion de fonction publique aux Pays-Bas, il convient de privilégier une approche fonctionnelle : les agents publics sont ceux qui travaillent dans le secteur public. Mais plusieurs définitions coexistent : - la première définition est relativement restrictive : elle n'englobe que les agents travaillant directement pour les ministères, les provinces et les communes ; ces agents ne regroupent que 3,4 % de la population active, soit environ 950 000 personnes ; - cette notion peut toutefois être élargie à l'ensemble du “ service public ”, incluant notamment les magistrats, les militaires, les enseignants et le personnel des agences créées en 1994 : les agents publics représenteraient alors 11,4 % de la population active ; - si l'on ajoute à ce chiffre le personnel de l'ensemble des institutions bénéficiant de fonds publics et travaillant pour le service public, on parvient néanmoins à un total de 26 % de la population active néerlandaise, soit un niveau comparable à celui de la France.

Pas besoin d'aller plus loin Santini est la plus grande gueule de la sphère politique. Il sait qu'en parlant fort et faux il en reste toujours quelque chose. C'est chez lui une façon d'exister.

Pendant ce temps, sur le fond, la question (s'il y a question) se limiterait à des redéploiements voire à à un léger ajustement global à 22% ou 24 (!) ou 26% ou aller 20%; ce serait bien on passerait de 1 sur 4 à 1 sur 5 ? En fait, il faut s'en foutre de ce que dit le dédé, et du nombre de fonctionnaires et du déficit budgétaire à pas plus de 3% décrété par Bruxelles), le problème de la France n'est certainement pas là.

A propos des dépenses publiques et de l'épouvantail de la dette, je vous renvoie à un petit chef d'oeuvre d'intelligence de Léon prof d'économie en retraite sur agora vox.

mardi 14 août 2007

Petite revue de la presse strumpf

Pour continuer dans l'information pour les strumps, une petite revue de presse :
Anniversaire de la mort d'Elvis "Avant Elvis, il n'y avait rien" (aurait dit un jour John Lennon)...non bien sûr, à part les blancs il n'y a rien... rien moins que le gigantesque Ray Charles, les grands rockers blacks Little Richards et Chuck Berry qui n'avaient qu'un défaut, leur couleur, comme l'extraordinaire bluesman, Johnny lee Hooker que les Animals ont dû révéler au monde blanc (boom boom boom boom). Pour revenir à l'imitation blanche, avant Elvis, il y avait même les beaucoup plus authentiques rockers que sont les très bons blancs Jerry lee lewis ou Bill Haley;
Canyonning : le moniteur noyé avait tous les diplômes et a sauté le premier...ouf ! on respire... les strumpfs exigent en effet des sports à risques sans risques...sauf pour les moniteurs...
Le fils des sans papiers russes tombe du 4eme...les strumpfs exigent l'arrêt des contrôles. Il faut cesser d'appliquer la réglementation et les décisions de justice, il faut régulariser le monde entier...
Le PS exige d'entendre Cécilia sur la libération des infirmières bulgares ... le PS veut des premières dames qui font dans la pièce jaune avec des gros judokas sympas

lundi 13 août 2007

10 gagnants à la super cagnotte de 200 milliards d'euro ce week-end


Copiant en cela la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne allonge des montagnes de crédits à destination des banques européennes : 155,85 milliards d'euros jeudi et vendredi dernier, 47,66 milliards d'euros ce lundi, soit plus de 200 milliards d'euro-cagnotte autour du week-end. De quoi voir venir pour les heureux bénéficiaires...

Explication lapidaire des medias : il s'agit de faire face à la pénurie de liquidités due à la crise du crédit à risque aux Etats-Unis...Ah, bon ! J'aime mieux ça...

ça s'appelle de l'info à haute valeur ajoutée mais bien compactée pour les strumpfs...

En fait, si on essaye de décrypter : on casse une cagnotte de crédit pas cher, en urgence, pour aider les banques européennes, placées en bout de chaîne d'une sorte de chateau de cartes du crédit immobilier américain, à continuer à soutenir les cartes incertaines qu'elles y ont placées.

En somme la banques des banques, qui a totalement échappé à notre contrôle en Europe rappelons-le, et qui est pour tout le reste farouchement non interventionniste, prête aux banques "d'affaires" pour les aider à soutenir leurs achats hasardeux de papiers douteux, obligations basées sur des fonds de regroupement d'emprunts hypothécaires.
Le principe de ces fonds est d'être constitués (et ainsi de consolider) des emprunts hypothécaires à risques normaux et des emprunts hypothécaires à risques anormaux, leur valeur est donc fondée, pour la plus mauvaise part des emprunts, sur des prises de risques insensés avec des particuliers américains complètement fondus, financièrement parlant, et dont une partie sont rapidement devenus insolvables comme prévisible. Il est vrai qu'on ne leur avait rien demandé au départ sur leurs revenus, leur endettement etc...et qu'on comptait sur leur génie des affaires... voire sur leurs fructueuses spéculations à l'abri de la flambée (terminée) de l'immobilier.

On résume, on a brassé et fait du profit sur du "rien" et la BCE aide à continuer...

Il y a vraiment de quoi ricaner : Le capitalisme pris en flagant délit d'interventionnisme massif... au profit il est vrai, des plus puissantes et des plus libérales (au sens ici de libéralités) de ses institutions privées, les banques d'affaires. L'argent d'Etat (incontrôlé désormais!) au service de l'argent purement privée..le fin du fin ou le début de la fin ?

Tout cela est à l'image de la planche à billets verts qui depuis 1971 tourne sur des illusions d'optique, sur le bidonnage de la bonne santé de l'économie américaine qui ne tient que par l'exportation de ses déficits, facilitée par son hégémonie politique et militaire...

Les chinois et les indiens en ont plein leurs banques centrales de ces papiers verts sans valeur réelle. La Chine en aurait entre 1000 et 2000 milliards. L'avenir là encore est entre leurs mains...

ça craint!

samedi 11 août 2007

Strumpfs (suite)


Cette histoire de strumps, de non reconnaissance en tant que semblables d'une grande partie de mes contemporains, a continué à me préoccuper...Je ne fais pas dans "l'inégalitarisme" sans problèmes de conscience...

J'ai donc prolongé plus que de coutume l'écoute de toute occasion d'expression télévisuelle des gens "ordinaires" : micros trottoirs, émissions d'expression du public ou de type télé réalité... En fait, "ces gens-là" s'expriment avec une grande faconde, et même une certaine dextérité, sur des notions modernes relativement complexes (quoique souvent de l'ordre du paraître) mais ils le font, à l'évidence, vue la rapidité avec laquelle ils réagissent, sans aucune réflexion personnelle, et à partir de clichés et de réflexes reconnaissables, conditionnés par le milieu, la télé notamment (je reviendrai sur cette boucle non vertueuse)...

Je suis donc retourné à l'un de mes livres de chevet, le dictionnaire Hachette de la langue française, pour y trouver, comme toujours, un éclairage tout à fait interessant :
La réflexion y et définie comme "le retour opéré par la pensée sur elle-même en vue d'une conscience plus nette et d'une maîtrise plus grande de ses processus" bigre voilà un exercice auquel, les décidément strumpfs ne procèdent manifestement jamais, vus les stéréotypes qu'ils reproduisent ou utilisent, et ce depuis leur plus tendre enfance, si j'en juge par "on a échangé nos mamans" et les "singeries" des strumpfets.

Cet exercice de réflexion m'est par contre permanent depuis la maternelle, d'où, sans doute, notre fondamentale différence et un certain handicap social.

Notons au passage que la réflexion, au sens physique du terme cette fois, est aussi définie comme "le changement de direction d'une onde causé par un obstacle".

Exactement ce que je constate depuis toujours ! Dans les conversations de toutes natures, le produit primaire et lisse de mon réflexe de réflexion, se présente très fréquemment en obstacle aux ondes de choc des strumpfs de tous milieux et de tous grades... c'est ce qui explique une certaine érosion de ma surface...et une grande solitude...

jeudi 9 août 2007

Strumpfs


23 heures, je peux enfin m'occuper de moi et de mon blog.
Deux choses m'ont frappé, dans la soirée télévisée de ce soir, entrevue malgré tout (et ça me suffit) dans mes allers et retours cuisine/salon pour assurer les tâches ménagères et soigner doudou :

d'abord l'information la plus "surhumaine" de la soirée, la flotte partout, par milliards de m3, l'évidence palpable d'un principe du type de celui des vases communicants, entre la fonte accélérée des calottes glaciaires et ces niveaux de crues dignes des années 1500 avant JC, dans les rues de Mulhouse ou Berne après l'Angleterre ou la Chine... sujet grave traité bêtement comme la pluie par le JT... pour ne pas inquiéter le peuple des strumpfs...

Ensuite, l'omniprésence, pour ce soir (ou pour demain en bande annonces), de programmes de télévisions pour strumpfs justement, c'est-à-dire pour énergumènes vraisemblablement en train de muter, des zarbis d'une autre espèce déjà que la mienne, incompréhensibles comme leurs séries favorites dénuées de toute ressemblance avec la réalité humaine que je continue de constater...quand même.

Il y a d'abord en grand nombre (une pour chaque jour), la "série de séries" du type "experts", de Miami ou de pétaouchnok, comme disait ma grand mère. Le strumpf semble d'ailleurs bander à la morgue, en compagnie de la médecine légale en mini jupe ou de la police scientifique en couettes et bas résilles blancs. Pour la strumpfette on lui met toujours un expert beau gosse et sentimental preuve que la strumpfette est quand même moins conne que le strumpf n'est con....

Ces experts ne connaissent pas la réduction des effectifs, ils se nourissent de beaux cadavres bien foutus mais copieusement massacrés, sur lesquels ils prolifèrent comme des morpions. Ils ne mènent qu'une enquête à la fois, mais à raison de 3 par soirée, enquêtant à 10 spécialistes autour du même cadavre, que certains d'entre eux découpent en gros plans pour le plus grand plaisir des strumpfs et à qui ils parlent comme à un ami...

Il y a surtout les séries où toute ressemblance avec le réel est tout à fait impossible même avec un très gros hasard : des très habituels à force de surnaturel "heroes" ou "lost" à l'incroyablement extrahumain "Desperate Housewives" en passant par l'affligeant "charmed".

Le strumpf adore jongler avec des concepts, des objets "tendance", le strumpf veut du cirque et des jeux, il ne veut ni voir ni savoir...

"Les hommes actuels vers qui tout à l'heure mon coeur était poussé sont maintenant pour moi des étrangers qui excitent mon rire; je suis chassé des patries et des terres natales"

mercredi 8 août 2007

Les femmes ne glandent jamais

ça craint pour mon blog. Après les doubles journées qui continuent, doudou est désormais complètement sur le flanc, repos total prescrit pour 15 jours. C'est là qu'on voit ce qu'endurent les femmes qui travaillent. Boulot, vaiselle, ménage, courses et la taule qui fait 25 mètres de long entre la cuisine et le divan du salon ou doudou récupère, je vais m'acheter des patins à roulettes...
Sérieux les mecs on est des rigolos avec notre besoin de glander de temps en temps. Les femmes ne glandent jamais.

Remarquez à la limite on peut vivre sans glander...en tout cas deux ou trois semaines...

mardi 7 août 2007

Libye : la contrepartie ? C'est la rançon bordel!

J'en rajoute une couche sur la Libye car personne ne pipe mot sur le seul vrai scandale, la contrepartie honteuse de la rançon payée à un état preneur d'otages... avec nos impôts, avec le sourire, les bonnes manières, la coopération qui redémarre et le thé sous la tente...
...même après avance du Quatar la rançon ce sont des crédits européens, mes crédits, vos crédits européens... et au même tarif symbolique mais lourd de l'indemnisation des victimes du terrorisme du même Etat, quelques dizaines d'années avant...parce que la vengeance est un plat qui se mange froid et que le toqué a sa dialectique lui...

Les contrats d'armement c'est monnaie courante à côté de cette rançon que tout le monde semble avoir digérée sans difficulté insurmontable...
Je présume face à ce silence convenu des médias et de la classe politique que l'explication réside dans le fait que tout un chacun doit se mettre à la place des otages...Ce n'est pas sain dans nos paisibles contrées de prôner que le bon otage peut parfois être un otage mort ...
Et si c'était moi, se disent "les gens"...mes enfants...ce que savent les politicards...qui n'insistent pas trop dans le genre va-t-en guerre...
Pourtant il faudrait être dur comme la guerre en ces affaires, en appeler à la raison mais appliquer la seule règle de conduite logique...refuser de payer pour refuser que cela continue...

dimanche 5 août 2007

Conseil pour St-Phy n°4


"On est toujours à temps pour lâcher la parole, mais non pas pour la retenir. Il faut parler comme l'on fait dans un testament, attendu qu'à moins de paroles, moins de procès. Il faut s'y accoutumer dans ce qui n'importe point, pour n'y point manquer quand il importera. Le silence tient beaucoup de la divinité. Quiconque est prompt à parler est toujours sur le point d'être vaincu, et convaincu."

Baltazar Gracian 1647

Blondes


Je dois à la vérité de dire que la réciproque est totalement vérifiée et qu'aucune vraie blonde n'a jamais manifesté le moindre intérêt pour ma personne. Pas le moindre battement de cil, jamais le début d'un frémissement de narine, jamais l'ombre d'un émoi, sans aucune exception...alors que preuve d'un certain sex appeal, aux mêmes époques, la gente féminine d'espagne manifestait une certaine surexcitation à ma simple apparition. Pour mes chevilles et mes mollets, j'ai gardé les bandes molletière de mon père du temps où il jouait la 7eme compagnie pour de bon..."El macho" qu'elles m'appelaient entre copines, Rosita, Maria Dolores, Esperanza, Pepita... lorsqu'on écumait avec mon pote Jeannot les petits bals poussiéreux des places de village, après le laché de taureaux dans l'arrière pays de Burriana près de Castellon de la plana dans les années 69/70/71...
Même que la plus jolie fille de Burriana, une extraordinaire fausse blonde nommée Lalie, dont le promis était de Charleville comme moi, était déjà là pour confirmer le théorème. Malgré la négociation difficile d'une sortie à quatre un soir, les filles couchées à l'arrière du véhicule pour n'être pas vues du village, elle ne m'a pas regardé une fois de la soirée...Jeannot a quant à lui tenté sa chance dans le genre direct, ce qui a fait que nous sommes rentrés assez vite sans même aller danser, nos excuses à la quatrième alibi dont nous n'avons pas gardé le moindre souvenir.
Je n'explique pas mon immédiate appétance pour la beauté brune dont la plus grande densité m'est évidente, intuitive.
Quant à mon insuccès absolu auprès des blondes, je crois assez à une explication via l'image glamour qu'elles se croit obligées de véhiculer et à la posture d'objet d'art (et d'artifice) qu'elles adoptent de ce fait face aux hommes. Il faut les mériter deux fois, aller les chercher dix fois, avec des trésors de patience et de ruse, passer sur une distance initiale et une froideur d'accès sans doute feinte. Il faut pour plus de chance, porter des vêtements très modes, sortir toujours de chez le coiffeur, tout dire et le dire avec des fleurs.
Pas mon genre, j'adore par dessus tout la transparence et la complicité. Ce que les brunes ont beaucoup plus.

samedi 4 août 2007

Un mot sur le hammam et sur les brunes

doudou en filigrane
Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours préféré les brunes. Je ne cherche pas à analyser cette discrimination positive de ma libido. Je la constate depuis toujours et sans jamais le moindre balancement des sens.
Si d'aventure une blonde me bouleverse, c'est une fausse, aux yeux bruns ou verts, jamais bleus.
Ma lecture de la poésie érotique confirme ce penchant. Jamais derrière les mots le lexique de mes images ne place une figure elfique.
Je me fais cette réflexion au moment où j'enrichis le hammam de deux nouvelles portes, derrière lesquelles à nouveau Aïcha, la burkinabaise et Naomi...
Cette galerie risque fort d'être réservé aux brunes dans la mesure où je n'y place, au hasard de mon surf, que des photos qui m'ont parlé.
Pour me faire pardonner cette collection adultérine, un vieux rap écrit pour doudou, qui tente une explication de ce penchant fort agréable pour les brunes, magnifié à travers notre rencontre...et nos enfants et petits enfants...

Porteuses d'eau

Il fallait qu'elle soit d'une belle venue,
D'un geste délié que le rythme commande.
Il fallait l'oeil gitan en l'andalouse amande
Qui tient l'amour vassal; le mamelon grenu
En la fauve aréole où la lèvre s'abat;
Les retroussis ourlés du visage d'apache
D'une squaw de Natchez; le dos et les attaches
De ces porteuses d'eau, princesses de Saba


Qui vont par les sentiers de ton pays sourcier.
C'est toi qui est sortie d'entre les mulâtresses
Faites pour m'engouer, fraternelle et maîtresse !
Depuis dans ton lit dur, docile besacier,
Je besogne d'amour, en l'étroite fenêtre
Que le temps nous accorde, avant de cesser d'être.


Cayenne 12 avril 1993

"Cependant, si tu as un ami qui souffre, sois un asile pour sa souffrance, mais sois en quelque sorte un lit dur, un lit de camp : c'est ainsi que tu lui seras le plus utile."

mercredi 1 août 2007

Pantalonnade contre philosophie

moi, c'est Bergman
La télé d'hier soir rendait hommage à Michel Serrault disparu avant hier. Ce que retient la télé en pareil cas est évidemment conforme aux exigences de l'audimat : on passe les oeuvres réputées les plus populaires, c'est-à-dire, en général, les plus affligeantes pour toute intelligence normalement constituée.
Nous avons donc eu droit à "la cage aux folles" version cinéma sous toutes les coutures. 4h, de hou hou, lèvres en cul de poule, déguisements extravagants et tortillements du cul, sur des scenarios alibis, films conçus pour le plus grand plaisir du Michel, qui adorait par dessus tout faire le con, mais pour notre ennui, le mien et même celui de doudou, que les folles font pourtant bien marrer... à petite dose. J'aurais préféré l'intégrale des Poiret et Serrault.

Au fond, Serrault, à part quelques films dans l'émotion, il a passé son talent à faire la fiotte ou à prendre le parti pris du slip à chaque interview télé, façons à lui de délivrer sa philosophie du "rien n'importe" qui en toute logique se défend mais dont le seul défaut est de ne pas être celle de tous les autres...
C'est ainsi que lorsque "Rien ne t'importe, le plus violent l'emporte".

Pour moi le talent de Serrault c'est dans les Poiret et Serrault et dans les seconds rôles qui ont suivi qu'il s'est exprimé. La suite est pantalonnade.

Le même jour mourait un vrai génie du cinéma, Ingmar Bergman. De lui, je n'ai vu que "la Source" et "la Honte". C'était à l'époque où j'allais 5 fois par semaine au cinéma. Deux films qui, dans le cahier de cinéma que je tenais à l'époque dans mes années parisiennes 67/72, et que possède désormais mon fils, sont notés respectivement 4 et cinq étoiles, ce qui a dû arriver une trentaine de fois sur environ 500 films vus... ce qui fait 6%. ça fait cher le chef d'oeuvre!
Je n'ai vu que ces deux Bergman sur plus de dix très grands fims qu'il a dû réaliser,
notamment ensuite. Pourquoi si peu ? D'abord Bergman n'était pas si souvent à l'affiche dans les endroits que j'ai ensuite habité, enfin, si dans ses films, la beauté des images, la profondeur d'analyse, la force des sentiments ou l'angoisse de la mort et du néant vous emportent dés la première image, il est néanmoins difficile, revenu à une conception épisodique du cinéma, de faire le choix du grave, le samedi soir, pour sortir avec doudou.
C'est comme ça que chaque jour un peu plus la pantalonnade l'emporte sur la philosophie.

"C'est à eux qu'il est agréable d'entendre prêcher : rien ne vaut la peine! Vous ne devez pas vouloir! Ceci cependant est un appel à la servilité."