dimanche 5 août 2007

Blondes


Je dois à la vérité de dire que la réciproque est totalement vérifiée et qu'aucune vraie blonde n'a jamais manifesté le moindre intérêt pour ma personne. Pas le moindre battement de cil, jamais le début d'un frémissement de narine, jamais l'ombre d'un émoi, sans aucune exception...alors que preuve d'un certain sex appeal, aux mêmes époques, la gente féminine d'espagne manifestait une certaine surexcitation à ma simple apparition. Pour mes chevilles et mes mollets, j'ai gardé les bandes molletière de mon père du temps où il jouait la 7eme compagnie pour de bon..."El macho" qu'elles m'appelaient entre copines, Rosita, Maria Dolores, Esperanza, Pepita... lorsqu'on écumait avec mon pote Jeannot les petits bals poussiéreux des places de village, après le laché de taureaux dans l'arrière pays de Burriana près de Castellon de la plana dans les années 69/70/71...
Même que la plus jolie fille de Burriana, une extraordinaire fausse blonde nommée Lalie, dont le promis était de Charleville comme moi, était déjà là pour confirmer le théorème. Malgré la négociation difficile d'une sortie à quatre un soir, les filles couchées à l'arrière du véhicule pour n'être pas vues du village, elle ne m'a pas regardé une fois de la soirée...Jeannot a quant à lui tenté sa chance dans le genre direct, ce qui a fait que nous sommes rentrés assez vite sans même aller danser, nos excuses à la quatrième alibi dont nous n'avons pas gardé le moindre souvenir.
Je n'explique pas mon immédiate appétance pour la beauté brune dont la plus grande densité m'est évidente, intuitive.
Quant à mon insuccès absolu auprès des blondes, je crois assez à une explication via l'image glamour qu'elles se croit obligées de véhiculer et à la posture d'objet d'art (et d'artifice) qu'elles adoptent de ce fait face aux hommes. Il faut les mériter deux fois, aller les chercher dix fois, avec des trésors de patience et de ruse, passer sur une distance initiale et une froideur d'accès sans doute feinte. Il faut pour plus de chance, porter des vêtements très modes, sortir toujours de chez le coiffeur, tout dire et le dire avec des fleurs.
Pas mon genre, j'adore par dessus tout la transparence et la complicité. Ce que les brunes ont beaucoup plus.

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