samedi 11 août 2007

Strumpfs (suite)


Cette histoire de strumps, de non reconnaissance en tant que semblables d'une grande partie de mes contemporains, a continué à me préoccuper...Je ne fais pas dans "l'inégalitarisme" sans problèmes de conscience...

J'ai donc prolongé plus que de coutume l'écoute de toute occasion d'expression télévisuelle des gens "ordinaires" : micros trottoirs, émissions d'expression du public ou de type télé réalité... En fait, "ces gens-là" s'expriment avec une grande faconde, et même une certaine dextérité, sur des notions modernes relativement complexes (quoique souvent de l'ordre du paraître) mais ils le font, à l'évidence, vue la rapidité avec laquelle ils réagissent, sans aucune réflexion personnelle, et à partir de clichés et de réflexes reconnaissables, conditionnés par le milieu, la télé notamment (je reviendrai sur cette boucle non vertueuse)...

Je suis donc retourné à l'un de mes livres de chevet, le dictionnaire Hachette de la langue française, pour y trouver, comme toujours, un éclairage tout à fait interessant :
La réflexion y et définie comme "le retour opéré par la pensée sur elle-même en vue d'une conscience plus nette et d'une maîtrise plus grande de ses processus" bigre voilà un exercice auquel, les décidément strumpfs ne procèdent manifestement jamais, vus les stéréotypes qu'ils reproduisent ou utilisent, et ce depuis leur plus tendre enfance, si j'en juge par "on a échangé nos mamans" et les "singeries" des strumpfets.

Cet exercice de réflexion m'est par contre permanent depuis la maternelle, d'où, sans doute, notre fondamentale différence et un certain handicap social.

Notons au passage que la réflexion, au sens physique du terme cette fois, est aussi définie comme "le changement de direction d'une onde causé par un obstacle".

Exactement ce que je constate depuis toujours ! Dans les conversations de toutes natures, le produit primaire et lisse de mon réflexe de réflexion, se présente très fréquemment en obstacle aux ondes de choc des strumpfs de tous milieux et de tous grades... c'est ce qui explique une certaine érosion de ma surface...et une grande solitude...

Aucun commentaire: