samedi 4 août 2007

Un mot sur le hammam et sur les brunes

doudou en filigrane
Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours préféré les brunes. Je ne cherche pas à analyser cette discrimination positive de ma libido. Je la constate depuis toujours et sans jamais le moindre balancement des sens.
Si d'aventure une blonde me bouleverse, c'est une fausse, aux yeux bruns ou verts, jamais bleus.
Ma lecture de la poésie érotique confirme ce penchant. Jamais derrière les mots le lexique de mes images ne place une figure elfique.
Je me fais cette réflexion au moment où j'enrichis le hammam de deux nouvelles portes, derrière lesquelles à nouveau Aïcha, la burkinabaise et Naomi...
Cette galerie risque fort d'être réservé aux brunes dans la mesure où je n'y place, au hasard de mon surf, que des photos qui m'ont parlé.
Pour me faire pardonner cette collection adultérine, un vieux rap écrit pour doudou, qui tente une explication de ce penchant fort agréable pour les brunes, magnifié à travers notre rencontre...et nos enfants et petits enfants...

Porteuses d'eau

Il fallait qu'elle soit d'une belle venue,
D'un geste délié que le rythme commande.
Il fallait l'oeil gitan en l'andalouse amande
Qui tient l'amour vassal; le mamelon grenu
En la fauve aréole où la lèvre s'abat;
Les retroussis ourlés du visage d'apache
D'une squaw de Natchez; le dos et les attaches
De ces porteuses d'eau, princesses de Saba


Qui vont par les sentiers de ton pays sourcier.
C'est toi qui est sortie d'entre les mulâtresses
Faites pour m'engouer, fraternelle et maîtresse !
Depuis dans ton lit dur, docile besacier,
Je besogne d'amour, en l'étroite fenêtre
Que le temps nous accorde, avant de cesser d'être.


Cayenne 12 avril 1993

"Cependant, si tu as un ami qui souffre, sois un asile pour sa souffrance, mais sois en quelque sorte un lit dur, un lit de camp : c'est ainsi que tu lui seras le plus utile."

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