dimanche 24 juin 2007

Arthur Rimbaud et moi et monte laborieuse

Puisque je fais dans la poésie ces jours derniers, et que certains voient dans celle-ci une posture romantique donc ringarde, arrêtons nous quelques instants sur cette attitude étrange, qui consiste à objectiver de la pensée, de l'émotion, de la beauté ou de la laideur,avec des mots assemblés pour autre chose que des phrases, plus que des phrases si possible...

Aucun romantisme la plupart du temps à la naissance du poète mais outre l'amour des mots, une âme d'écorché vif, une profondeur de pensée exigeante et lourde à porter et une constance dans l'opposition à la pensée dominante.
Il n'est point de poète de cour...
J'ai bien sûr un vieux rap, bien à moi celui-là, qui résume, et la pénibilité amoureuse de notre labeur, à nous les sans grade de l'éternité et toute mon admiration pour le génie absolu de mon compatriote Arthur Rimbaud, qui m'emportera avec lui dans celle-ci, comme un retour d'âme du siècle d'après... Au passage je remarque une chose, qui me fait penser que mon temps est passé, c'est qu'au fond, je versifie depuis toujours, comme je monte doudou depuis quelques temps, un morceau de coeur en moins, laborieusement...

parmi les poetes

Ils sont veilleurs de nuits où veilleurs de plein jour.

De l'écheveau du temps que leur plume dévide,
Des énigmes rusées aux formules sapides
Jaillissent, en flattant nos passions de toujours.

Certains, dans leur génie à touiller ces mixtures,
Atteignent par hasard d'ardentes vérités.

Beaucoup usant de mots qu'ils n'ont pas mérités
Echouent dans l'a-peu-près de troubles boursouflures.

L'enfant de Charleville est le seul à ne pas
Affubler de mystère, un vide et quelques larmes,
Maudit et peu semblable, il lève dans son pas
De rimeur naturel, de sublimes silences.

Tandis qu'en arguments, je sonne des alarmes,
Il ajuste, en un tour, d'infinies désinences.



La pensée du jour :
"Mais un jour reviendra le réseau des causes où je suis enserré,-il me recréera! Je fais moi-même partie des causes de l'éternel retour des choses."

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