mercredi 20 juin 2007

Vu de l'étranger : l'extrême centre s'impose

Marrant comme le pays est plus net, plus simple, comme décanté ou précipité, vu de l'étranger.

D'abord si on vous questionne, et on le fait, car la politique française passionne, l'éloignement et l'obligation de réserve vous aident à focaliser sur l'essentiel. Finalement, pas en retard la France, dans l'éternel retour économique du cycle de la mondialisation, avec ses restes de services publics. Car au fond, il y a bien actuellement réflexion mondiale sur le degré de résistance nécessaire à la marchandisation du travail (re marchandisation pour nous), des fonds de retraite et d'assurance sociale et d'un certain nombre d'autres éléments de politique industrielle ou de développement.

Nous, ces éléments, nous ne les avons pas encore tous rendus aux rapports marchands, loin s'en faut...mais ça pourrait venir avec l'Europe des multinationales et le mini traité...Pas ringard l'excellent Mélenchon !

Ensuite, si l'on questionne l'étranger, en retour, sa vision crée un effet miroir décomplexant sur certaines orientations mal vues par la pensée unique et donc plus ou moins mal vécues par le "néo nationaliste de gauche"...

On n'est pas si moche qu'on croyait. On ne fait pas fausse route avec l'identité nationale. Tout ça est bien légitime nous dit-on. Sarkozy vu comme quelqu'un qui pour la première fois depuis bien longtemps protège l'identité française... un tout petit peu... et beaucoup moins qu'il n'est légitime ici pour l'identité nationale locale, nous assure-t-on.

Et si on regardait un peu ce que font les États d'origine de nos immigrés...juste pour relativiser.

Extrême centre vous dis-je... le mien étant un cocktail composé d'un fond d'extrême gauche pour le partage capital/travail, d'un peu de franche droite pour l'ordre injuste, d'une énorme rasade du très régulé jeu de la concurrence et d'une solide dose de respect pour celui, tordu mais irremplaçable de la démocratie.

"Et c'est toujours à contre coeur que j'ai demandé mon chemin, - cela me fut toujours contraire! J'ai toujours préféré interroger les chemins eux-mêmes."

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