vendredi 9 mars 2007

Chirac s'excuse pour votre non !

Contre vents et marées médiatiques, contre la droite et la gauche toutes deux en orbite de Bruxelles, mais il est vrai grâce à quelques éléphants en mal de replacement, ce non fut un coup de génie des français !

Pour qui se prend-il Chirac?

Par réferendum le peuple a exprimé directement sa souveraineté. La plus belle souveraineté depuis de Gaulle. Ces excuses du président sont déplacées, injurieuses même.

Décryptons : Son discours signifie en gros "Je m'excuse mon peuple est idiot" ou plus subtil "je n'ai pas su les rendre assez intelligents pour voter oui" !! (ndlr : j'ai pourtant beaucoup menti sur les supposées conséquences du non mais sans doute pas assez)

...Au passage aucune conséquence négative pour la France, au contraire un léger retard sur la route du démentelement des services publics.

Chirac devrait maintenant s'excuser auprès des français pour cette remise en cause, sur la scène internationale, d'un choix dont il devait simplement chercher à tirer les conséquences; l'une d'entre elles étant l'obligation de réfléchir, et vite, sur l'entrée dans "l'Union" de nouveaux membres encore plus misérables au plan salarial que les 10 entrants précédents.

Obligés désormais de nous aligner sur le niveau de vie du roumain moyen, stoppons là cette dégringolade sociale et remettons de l'octroi à nos seuils, pour le chinois, qui est payé 10 fois moins, pour une productivité double ce qui fait 20 fois moins et qui ne bénéficie d'aucune protection sociale.

Et pour tous les peuples sans droits

Accepter dans ce cas le libre jeu du marché, c'est revenir sur 1789, 1848, 1871, 1936, 1945. C'est faire la fortune de 1000 milliardaires (américains, français, roumains et chinois), sur le dos de cette internationale des trous du cul taillables et corvéables à merci, dont on veut nous obliger à faire partie.

Qui de Sarko, Ségo ou Bayrou nous dira cette nécessité iconoclaste, ce droit de défense de nos droits acquis dans le sang. Aucun évidemment.

Bon d'accord il y a Villiers mais vous avez vu par ailleurs l'énorme et brinquebalant barda de calotin, de noble, de vendéen qu'il se traîne ?

Comme d'habitude j'avais de longue date écrit un vieux rap très franchouillard sur le sujet, réagissant au manifs contre une fermeture de mine vue à la télé.
Dans le micro tendu, une gueule noire avait des sanglots dans la voix en parlant de sa mine. M'en fallait pas plus pour m'enflammer et repartir le drapeau contre mon coeur.


Comme fous ces mineurs, forçant à coups d'épieux
Les piquets de la garde, ivres de leur souffrance,
Tels les gueux fantassins des débuts de la France,
Le "charbon de la honte" arme leur rage bleue.

Dans les blancs des micros, ils ravalent des larmes
Pour souffler d'une voix que des secrétions rouges
Eraillent en sanglot. Quand au front des gendarmes
Leur troupe fait un pas, c'est le pays qui bouge.

Bleu, blanc, rouge vous dis-je et fiers de nos salaires,
De nos droits arrachés, dans la tripe et le sang.
A nos seuils nous on veut quelque octroi compensant

Les termes de l'échange avec l'autre misère.
L'ancien régime est toujours là, au coin du bois.
Il a les yeux bridés et des millions de bras.


Les dés pipés (HC. Saint-Phy dimanche 28 novembre 1993 9H30)

Aucun commentaire: