vendredi 2 mars 2007

Druon partisan de Sarko

Maurice Druon, académicien, écrivain, ancien résistant, compagnon de la libération et co-auteur avec son oncle Joseph Kessel du chant des partisans vient d'apporter son soutien à Sarko.

C'est marrant ça me rappelle d'abord ma mère. Elle avait dans sa "bibliothèque", réduite à l'unique rayonnage d'un "cosy", quelques romans de Maurice Druon. Enfant, j'y ai trouvé matière à quelques émois graveleux que me procuraient, d'une part mon éducation catholique (en contexte cognitif), d'autre part la lecture des passages salaces que le Maurice aimait bien y glisser (en délices transgressifs).

Pour revenir au plus près du sujet, à l'époque ma mère me chantait aussi, avec une passion encore intacte, le chant des partisans. C'étaient les soirs, au coin du feu (si, si la cuisinière à charbon) où elle racontait un peu ses 20 ans en 43, "ici Londres", "le parrain résistant", "les patates et les des voisins patateux" etc...).

Incontestablement, Druon va bien avec Sarko. Témoin cette citation qu'on pourrait croire commandée par la droite républicaine :

"Les gens qui se font une règle de prudence ou de mépris de ne pas participer à la politique ne doivent pas se plaindre si celle qu'on fait leur déplaît. Le gouvernement de l'État n'est pas un spectacle, et le refus d'y prendre part ôte tout droit de critique."
(Le pouvoir 1964)

Et toc!!

On dirait que cela s'adresse à mon extrême centrisme...

Implacable apparemment (si toutes les conditions démocratiques étaient réunies) et sauf que Bush qui dirige sous la haute protection de la CIA, on va dire une dictature financière, pourrait dire la même chose...
et sauf encore, que je ne me plains jamais mais lutte, m'exprime, résiste, au non choix qui m'est offert (les 500 signatures !)... avec d'autre méthodes et moyens...mais pas encore comme les partisans... mais ça peut venir Maurice !!

Bon finissons en avec le chant des partisans, cité par Sarko dans son discours de remerciement paraît-il... Non ! pas ça, pas lui, c'est carrément indécent.

Alors le chant bordel !

C'est contrairement à ce que vous croyez un bon vieux rap de combat des années noires très violent(sacré maman !!)... contre le "boche"", comme on disait en Ardenne encore de mon temps et il n'y a pas si longtemps...

Chez les cousins belges, c'était même placardé sur les places publique : "ici en 1914, les boches ont coupé le poignet droit de tous les enfants mâles de la ville". Je suppose que Bruxelles à fait réécrir tout cela en européen.

Quoiqu'il soit les paroles, c'est dla guerre!

"Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..."


Non vraiment ce chant s'il doit être récupéré c'est par les ouvriers, laissés pour compte de la délocalisation.

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