samedi 6 octobre 2007

voyoucratie (suite)

emprunté à grain vert, allez-y
Voyoucratie disais-je avant hier en reprenant l'Huma, une fois n'est pas coutume, à propos d'EADS.

Au moment ou éclate ce scandale et ou il semble, en définitive, que le rachat par la caisse des dépôts et consignations des titres surévalués ait été autorisé par Bercy, Rachida Dati en remet une couche (de voyoucratie) avec le chantier de la dépenalisation du droit des affaires par lequel passe sans doute celui de la moralisation des marchés financier ?

Selon Rachida, il y aurait "un risque pénal excessif", en France "Ce risque entraverait l'activité économique" et pèserait "sur l'attractivité économique de la France".

Je vous conseille la fréquentation des sites consacrés aux pratiques anticoncurrentielles françaises et notamment celui du conseil de la concurrence. Vous pourrez régulièrement y comparer "le dommages à l'économie" causé par de telles pratiques (passage souvent saboté mais prenez seulement 5% des chiffres d'affaires concernés )(exemple)... et les sanctions administratives, correspondantes (pénales c'est possible mais on évite le plus souvent d'envoyer au procureur au contraire des USA où c'est pénalisé à fond...au fait Rachida théoriquement bonjour l'attractivité aux states).

Pas le moindre début de sanctions même administratives "proportionnées à la gravité de l'acte" dans tout cela, pratiquement pas de poursuites pénales individuelles... beaucoup d'arrangements avec la lettre du droit...tout en esprit ce droit de la concurrence.

Pourtant, entre supposés concurrents, c'est souvent le partage du marché, le gonflement des marges (souvent +20% sur les prix) et la confiscation libérale de plusieurs centaines de millions voire plusieurs milliards d'euros à l'économie, c'est-à-dire in fine au consommateur, à vous et à moi. Je suis certain qu'on nous a ainsi brûlé à chacun l'équivalent d'une voiture neuve sur une vie. St-Dizier à côté c'est de la broutille !

Rachida est en même temps, et là j'étais plutôt d'accord, sur le chantier de la désautomatisation des remises de peine.

Mais avec ce parallèle des peines en col blanc, je vais finir par rejoindre ma famille d'origine...dans la rue...à brûler des voitures

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