mardi 15 mai 2007

L'amour à la française

A force de voir une partie de l'internet français vilipender les fatals picards, devenus pour beaucoup, les fatals tocards, mon dispositif anti connerie s'est mis en position alarme, et, vibrant avec obstination depuis deux jours, il a fini par avoir raison de mon désintérêt absolu pour le concours eurovision de la chanson, que je n'ai pas dû regarder depuis "poupée de cire, poupée de son" et fatal France Gall ?

Se faire brocarder pour un échec dans cette manifestation décadente, parfaitement représentative du niveau daubesque de la production européenne de musique populaire, n'était-il pas le signe de la fatale beauté ou de l'humour mortel de ces picards et de leur titre " L'amour à la française" ?

La France aurait-elle fait exception culturelle comme Gainsbourg (paraît-il) et sa poupée pour le Luxembourg en 1965. J'avais 18 ans et n'ai rien vu qu'une musique sans intérêt et des paroles tout juste potables sauf dans la finale (pour l'époque) une petite envie d'être "la chaleur des garçons" de cette mutine poupée blonde... mais je préferais déjà les brunes du lycée et les blackettes de mes pochettes de disque (il n'y en avait pas dans ma zone)

Clic et reclic donc sur "l'amour à la française" costume, musique, paroles
...Hélas non c'est une grosse daube sans intérêt...

un vieux rap sur l'amour à la St-Phy (libido d'origine catho)
vous en consolera-t-il ?

DEO GRATIAS OU PLAISIRS DU PECHE

Les jeux lascifs,
L'amour latent,
D'outrageux songes,
La mère intime, aisselle rousse et blanc téton,
Les femmes faites en tailleur et bas nylon,
Ont eu raison de mon missel aux pieux mensonges.

De mon enfance, j'ai gardé l'oeil licencieux,
Plein de triangles de coton. Je le confesse,
J'aime croquer à pleine fesse
la rondeur prune où se renverse facétieux,
Ton bon giron.
Et l'on arrose en longs outrages,
en tendres viols,l'amour forcé, l'amour otage
au jeu d'image où l'on s'émeut. Mais je tairai
Le galbe doux des folles vierges et les vieilles,
Dessous trop grands, toisons ténues, regards qui veillent
Sur mon sommeil de doux satyre invétéré.

Cayenne 30 avril 1994 HC.St-Phy

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