Bulletins de vote à timbres détachables !

Attention danger!
On commence à nous dire : le candidat Sarkozy a été très clair lors de sa campagne : il a annoncé avec force qu'il essaierait de négocier et de faire ratifier par la voie parlementaire un traité européen simplifié. Ou encore, il a, de façon très transparente, indiqué qu'il remettrait en cause le CDI en instituant un contrat unique, une sorte de contrat à droits variables se renforçant avec l'ancienneté.
Si voter pour un président, c'était voter pour l'intégralité de son programme, il faudrait pour cela nous autoriser à mettre dans l'urne des bulletins avec timbres détachables et, après avoir compté globalement le nombre de timbres obtenus, qui désignerait l'élu, on établirait le décompte des timbres majoritaires, obtenus par celui-ci, pour déterminer le programme ainsi avalisé.
Ainsi aurions nous élu, Nicolas Sarkozy... avec le timbre sécurité, incontestablement (celui qui a manqué à la gauche), mais sans doute pas avec les timbres "constitution simplifiée" ou "contrat de travail sécurisé à prise lente".
Sur la première de ces questions, les français, qui ont voté non à la constitution européenne, ne sont pas prêts à accepter de se voir imposer des décisions à la majorité qualifiée (plutôt non qualifiée d'ailleurs), par des polonais ou des roumains, dont ont leur a subrepticement imposé la compagnie et qui n'ont rien en commun avec eux (ni les idées, ni surtout les intérêts).

Les hollandais sont d'accord avec nous sur la question majoritaire (et peut-être d'autres nations d'ailleurs) car une Europe qui passe de 15 à 27 de manière imposée...je regrette, mais ça ne peut fonctionner qu'avec un droit de veto pour chacun, c'est-à-dire à l'unanimité, c'est-à-dire à dire très mal et comme disent les hollandais par petits pas (je dirai même minuscules).
Sur la seconde question du droit du travail (de la tatcherisation), les syndicats sont légitimes à négocier et, le cas échéant, à se mettre en grève en cas d'échec des négociations et de passage en force.