jeudi 31 mai 2007

A Zarathoustra

Je suis tombé par hasard sur "ainsi parlait Zarathoustra" de Frédéric Nietzsche, en 1971, chez Gibert au quartier latin. Le choc rien qu'au feuilletage! En fait, le livre que je cherchais à écrire depuis 2 ou 3 ans. J'ai immédiatement cessé de le faire, plus la peine... mis à part quelques vieux rap... longtemps après en 93/94 après avoir tutoyé la faucheuse...d'autres ont continué quand même ...au mieux ça donne "Le prophète" de Khalil Gibran, pas mal du tout mais bien inférieur au maître et la volonté évidente de transiger avec...le prophète

Cette édition de Zara du mercure de France de 1958 est aujourd'hui dans un piteux état mais c'est toujours mon livre de chevet. Faites l'expérience, achetez en un, ouvrez au hasard, lisez un verset au hasard, quelle que soit votre humeur... la phrase tirée au sort, vous apporte la force et l'indépendance pour la journée.

Par exemple ce verset qui me va si bien :" Ma bouche — est la bouche du peuple : je parle trop grossièrement et trop cordialement pour les élégants. Mais ma parole semble plus étrange encore aux écrivassiers et aux plumitifs."

La preuve ce vieux rap pour finir :

La vertu balbutiée
(A Zarathoustra)

Chaque ligne de toi
Est pour moi comme un pas
Dans lequel autrefois j'ai posé ma cothurne,
Et ton souffle puissant m'a sorti du trèpas
Le regard obstiné comme un oiseau nocturne.
Dés lors, tout balbutiant, j'ai repris mon discours,
Fait de mots ouvriers et de lourdes pensées,
Acharné contrechant des vers récompensés
Des caquetants escrocs des prix de basse-cours.

En ardennais buté,
En belge cabochard,
Aux questions de la mort j'attèle ma vertu,
Tandis qu'aux illusions j'oppose un front têtu.
Besogneux plumitif,
Je transforme, vachard,
En sonnet cuirassé ton verset revanchard, et j'émèrge bâté tel un génie obtu

HC.St-Phy

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