vendredi 20 avril 2007

Pas de mea culpa pour le Rwanda !

Saisi par les familles de coopérants français, trucidés colatéraux lors de l'attentat perpétré contre l'ancien président rwandais, le juge Bruguières a demandé la délivrance de neuf mandats d'arrêt contre des proches de l'actuel pouvoir rwandais, soupçonnés d'être impliqué dans l'attentat. Il a demandé au secrétaire général des Nations unies la saisine du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) contre l'actuel président rwandais, Paul Kagamé.

J'ignore qui a fait quoi. J'ignore si juridiquement cette procédure tient la route et je m'en tape. La Cour internationale de justice est saisie par Kigali et je me soucie d'ailleurs tout autant du résultat, il faut bien le dire, me méfiant comme de la peste de tous ces machins judiciaires internationaux qui marchent à coup d'intime conviction politique.

Ce dont je ne me tape pas, en revanche, c'est de l'occasion ainsi donnée d'un nouveau déchainement des français "donneurs de cul pour se le faire botter".
La France serait responsable du génocide qui a suivi pour avoir armé les hutus auteurs du massacre de plus d'un millions de tutsis et de quelques milliers de hutus mariés avec des tutsis(?). J'ai du mal à m'y retouver dans ces histoires de race car pour moi hutus ou tutsis, hutsis ou tutus, c'est kif kif...blanc, rose, jaune, marron, chocolat...kif kif...daltonien le mec !

La France serait coupable à travers les ventes d'armes, nonobstant d'ailleurs, sa prétendue responsabilité historique d'ex-colonisateur dans toutes les haines inter ethniques... même les belges qui en connaissent un rayon, nous accusent "eun foé".

A première vue pourtant les tutsis me semblent un certain nombre de centaines de milliers à avoir été découpés à la machette (sauf les fillettes cf. témoignages ci-dessous).
Plus rigolo pour un hutu ou un tutsi la machette, appelée "sab" au pays de me enfants, qui est l'outil idéal pour ouvrir les noix de cocos et les crânes le cas échéant...Ah! ce crrrissement de la coque du fruit qui cède, amortis au final, par le chuintement de la pâte blanche et l'écho du creux central....

Mais dites-moi les gars, les machettes sont souvent fabriquées aux Philippines, au Brésil etc...
Le modèle français ressemble à ça...
 pas de doute c'est pas nous!
...un truc de danseuse !

Quand on charge la France sur le Rwanda, sortez le coup de la machette, vous verrez qu'en face, on la ferme un peu.



Et si ça ne suffit à convaincre votre interlocuteur du caractère "endogène" de ces abominations, sortez ce témoignage (parmi tant d'autres) trouvé sur internet :

Jean de Dieu (onze ans) était recroquevillé, une boule de chair en sang, juste un filet de regard sorti droit du néant, un regard sans vision fixant un autre corps: Marie-Ange (neuf ans) lovée sur un tronc d'arbre, les bras ballants, les jambes écartées souillées d'excréments de sperme et de sang, l'anus n'étant plus qu'une plaie béante. Dans sa bouche, un sexe coupé à la machette, celui de son père. Dans un trou d'eau puante gisaient quatre corps découpés, empilés: leurs parents et frères aînés. Nous les avons pris dans nos bras, à la va-vite, pour les installer dans la voiture. A cet instant est passée une voiture tout-terrain chargée d'hommes en armes; ils se sont mis à rire sadiquement. Le fait d'avoir dans les bras des corps d'enfants n'a aucunement modifié leur agressivité, il a fallu palabrer, comme toujours... Une pluie torrentielle a certainement été une providence, ils nous ont laissés allonger les deux gosses dans la voiture, et nous sommes repartis vers l'hôpital en se disant que le mot horreur devra un jour enfanter un autre mot plus terrible pour décrire ce genre de scènes vécues au quotidien par quelques volontaires encore présents à Kigali." (bulletin d'information N°30 de MSF. avril 1994. témoignage d'un médecin, René Caravielhe. repris par "Maudits soient les Yeux fermés" de Françoise Bouchet-Saulnier et Frédéric Laffont. Arte éditions/J.C.Lattès)


"Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse". (woody Allen)

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