jeudi 26 avril 2007

Les bons danseurs vont peut-être faire la décision !


Les Guyanais, exaspérés et desespérés, se sont tournés au premier tour, beaucoup plus que de coutume, vers le candidat de droite, Nicolas Sarkozy, qu'ils estiment seul capable de freiner un peu, leur marche inexorable vers un sort funeste de Kosovo équatorial, envahis qu'ils sont par les Georgetowniens, les surinamais et les brésiliens.

La miniscule Guadeloupe, à son échelle, souffre d'un mal du même type, quoique nettement moins évident et certainement renforcé, psychologiquement, par l'exiguité territoriale, avec les haïtiens et les dominicains. Sarkozy, de manière là encore inusitée, y a obtenu près de 43 % des suffrages.

Ces scores très inhabituels, dans deux départements français d'amérique chers à mon coeur, pourraient, s'ils sont réitérés, tout simplement faire la décision.

Bien que profondément extrême centre, c'est-à-dire surtout pas au milieu, mais économiquement très à gauche... et sécuritairement très à droite...s'il en est ainsi, je serai reconnaissant pour 5 ans à ces compatriotes de mes enfants pour les guadeloupéens, à ces chers compagnons et touloulous de 10 ans de carnaval pour les Guyanais, de m'avoir épargné le désespoir et le creux des discours de Mme Moi-je dont j'imagine que présidente, c'est-à-dire ficellée par Bruxelles, ils seront d'un vide vertigineux.

En l'honneur de ces remarquables danseurs et danseuses... ce vieux rap d'amour... que je leur dédiais en 1993 après avoir échappé de peu à l'éternelle absence...

Les vertes îles

Sur le sable irisé des havres indigo,
Des savanes grenues aux vertes plantations,
Au creux des galeries, gardiens des traditions,
Des ravines perdues aux bruyants marigots,

Ces pays, sans conteste, ont de fiers habitants
Qui dansent le pied juste et le rein souple et rond.
Et des vieux sans rancune et des jeunes lurons
Enroulent leurs danseuses aux seins palpitants

Le nez aux bigoudis. Et tombent sur le bourg
Des souffles de vesou comme "bo" de donzelles.
Et les soirs oublieux vous remontent les ailes
Et le rire créole tonique glapit !
Compère vous claquez le domino! Tant pis!
L'esprit tout défâché au "ba-tac" des tambours.

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